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« Régler la guerre en Ukraine en 24 heures », la promesse qui rattrapera Donald Trump après sa réélection

DOCUMENT / AFP Volodymyr Zelensky et Donald Trump lors de leur récente rencontre à New York, le 27 septembre 2024.

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Volodymyr Zelensky et Donald Trump lors de leur récente rencontre à New York, le 27 septembre 2024.

UKRAINE – Les promesses de campagne sont bonnes, il va désormais falloir les tenir. Donald Trump a été de nouveau élu président des États-Unis ce mercredi 6 novembre, au grand effroi des démocrates et de leurs partisans. Et ce n’est pas seulement dans son pays que le nouveau président devrait franchir un cap : en Ukraine également, nous nous posons beaucoup de questions.

Dès l’annonce de sa victoire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a félicité Donald Trump, espérant que son élection aidera l’Ukraine à obtenir un « juste la paix ». « J’apprécie l’engagement du président Trump en faveur de l’approche « la paix par la force » dans les affaires mondiales. C’est exactement le principe qui peut concrètement rapprocher l’Ukraine d’une paix juste.»a déclaré le dirigeant ukrainien.

Mettre fin à la guerre en  » 24 heures »…

Et pour cause, durant sa campagne, Donald Trump a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il pouvait imposer la paix en Ukraine d’un simple claquement de doigts, sans jamais expliquer comment. Ceci déplore cependant l’ampleur de l’aide versée à Kiev pour résister à l’invasion russe. Il a également tenu des propos élogieux à l’égard de Vladimir Poutine, ce qui semble aller à l’encontre du fameux « juste la paix » exigé par Kyiv.

« Si j’étais président, et je dis que je le suis, je mettrais fin à cette guerre en un jour. Cela prendrait 24 heures. Je connais bien Zelensky, je connais bien Poutine.»avait-il déjà assuré en mai 2023, interviewé par l’ancien homme politique et figure du Brexit Nigel Farage. Il a même évoqué un « négociation facile » En septembre dernier, il déclarait avoir un « plan précis pour arrêter l’Ukraine et la Russie »mais je voulais « garder une surprise » à ce sujet. « Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit trouvé, c’est garanti »dit-il.

…mais gardez  » l’élément de surprise »

Mais lorsqu’on lui a demandé d’expliquer son projet, le Républicain a insisté sur la nécessité de conserver un « effet surprise « .  » Si je vous les donne, je ne pourrai pas les utiliser. »a-t-il déclaré lors d’une interview avec le podcasteur américain Lex Fridman.

En mai 2023, il précisait pourtant : « Cela a beaucoup à voir avec l’argent, cela a beaucoup à voir avec l’aide militaire. Vous savez ce que nous (les États-Unis, ndlr) donnons.» Et d’insister : «Mais je réglerai l’affaire dans les 24 heures. Cette guerre doit cesser. Cette guerre est un désastre ». Dans un autre discours, il a évoqué le fait de forcer les belligérants à négocier.

Même si l’Ukraine, soutenue financièrement et militairement par les États-Unis, cède une partie des territoires occupés par la Russie, comme le révèlent des sources au Washington Post depuis avril dernier.

L’Ukraine espère un « juste la paix »

C’est aussi pourquoi dans son message, le président Zelensky a noté « L’engagement du président Trump en faveur de l’approche « la paix par la force » face aux questions internationales. C’est exactement le principe qui peut concrètement rapprocher l’Ukraine d’une paix juste.». Ceci malgré l’obstruction républicaine aux votes en faveur d’un plan d’aide à l’Ukraine plus tôt cette année.

Comme le souligne l’AFP, en Europe comme en Ukraine, la crainte est de voir Donald Trump forcer l’Ukraine à négocier avec la Russie dans des conditions très favorables à Moscou. Craignant cette issue, Volodymyr Zelensky appelle à « Fort soutien bipartisan à l’Ukraine ». «Nous espérons renforcer notre partenariat stratégique»a déclaré le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, tout en plaidant également pour un « juste la paix ».

Dans son discours de félicitations à Donald Trump, le président ukrainien a rappelé son  » formidable «  rencontre avec le républicain à New York en septembre, au cours de laquelle ils « a discuté en détail du partenariat stratégique entre l’Ukraine et les États-Unis, du plan de victoire et des moyens de mettre fin à l’agression russe contre l’Ukraine ».

Reste à savoir si le 47e président des États-Unis tiendra sa promesse, et comment il compte y parvenir tout en tenant compte des exigences des deux parties.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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