L’activité humaine fait fondre la calotte glaciaire de l’Arctique. L’homme pourrait-il alors lui redonner sa splendeur d’antan ? Un projet de recongélation de la calotte glaciaire a été lancé et les premiers tests sont prometteurs, selon un article de New Scientist publié le 23 septembre 2024.
Des expériences ont été menées entre janvier et mai par la start-up britannique Real Ice, pour pomper l’eau de la mer et la déverser sur la banquise afin d’épaissir la couche de glace. Le principe est simple : forer dans la calotte glaciaire pour extraire l’eau au niveau de l’océan et la recracher sur la neige de la calotte. L’eau déversée boucherait les bulles d’air de la neige et les deux gèleraient, augmentant la conductivité thermique.
Croissance naturelle de la glace de 25 centimètres
Le forage pilote a été réalisé à Cambridge Bay, sur l’île Victoria, au Canada, en collaboration avec le Centre for Climate Repair de l’Université de Cambridge. Ici, les équipes de Real Ice ont épaissi la glace de 50 centimètres.
Les résultats montrent que cette manipulation a pu déclencher « une croissance naturelle de 25 centimètres de glace sur la face intérieure de la plateforme »Shaun Fitzgerald de l’Université de Cambridge l’a confirmé à New Scientist. « C’est très encourageant de voir que nous fabriquons de la glace qui est de la bonne glace. »a ajouté Steven Desch, chercheur à l’Université de l’Arizona et conseiller scientifique de Real Ice.
Lui et son équipe estiment qu’un épaississement de la glace sur plus de 10 % de l’Arctique pourrait inverser la perte observée jusqu’à présent sur l’ensemble du territoire. Espérons que, si elle est adoptée à grande échelle, cette méthode suffira à contredire les scientifiques qui prédisent une fonte totale de la glace arctique d’ici les années 2030.
GrP1