Ce mardi 16 avril, un grand nombre de partenaires sociaux ont validé le principe d’un compte épargne temps universel (Cetu), malgré le désaccord du patronat. Les personnes actives âgées de 16 ans et plus pourraient être concernées.
Cela pourrait constituer une avancée majeure dans le domaine des affaires. Un projet d’accord relatif à la création d’un compte épargne temps universel (Cetu) a été validé par l’Union des entreprises locales (U2P) et l’ensemble des organisations syndicales représentatives du secteur privé, ce mardi 16 avril, rapporte Capital.
Très concrètement, cela signifie que les actifs, dès l’âge de 16 ans, pourront bénéficier des jours de congés non pris pendant leur temps de travail, dans la limite d’une semaine par an, ainsi que de l’intéressement et de la participation aux bénéfices. primes de participation. Le salarié peut bénéficier d’une retraite anticipée ou d’une rémunération complémentaire.
Un Cetu basé sur l’ancienneté salariale
Pour utiliser ce Cetu, le texte signé par les partenaires sociaux prévoit un barème en fonction de l’ancienneté du salarié. Dans ce cas : 36 mois pour « une raison personnelle » quelconque ; 12 mois pour un engagement associatif ou un projet de transition ou de reconversion professionnelle et enfin, aucun en cas d’aide à un proche ou de prolongation de congé pour la naissance d’un enfant.
Toutefois, un délai de prévoyance sera nécessaire entre salarié et employeur pour bénéficier du Cetu. C’est-à-dire un mois pour un congé de moins de cinq semaines, trois mois pour une absence de cinq semaines à six mois et enfin, au moins six mois à l’avance pour une pause de plus de six mois au sein de l’entreprise.
A savoir que le compte épargne temps universel serait géré par la Caisse des Dépôts. Ainsi, les droits en euros pourraient être réévalués sur la base du salaire horaire de base des ouvriers et employés, appelé SHBOE.
Sources de tensions avec les employeurs
Ce projet du Cetu était réfléchi depuis longtemps. En effet, Emmanuel Macron en a fait une promesse de campagne lors de sa réélection en 2022. Le gouvernement devrait donc largement s’appuyer sur ce texte pour en définir les conditions.
Mais cette dernière se heurte à un refus catégorique, celui du patronat. Du moins, celle du Medef et de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). En effet, alors que les discussions pour un « nouveau pacte pour la vie au travail » se déroulaient dans le calme, aucun accord n’a été trouvé, conduisant à leur départ de la table des négociations.
L’accord trouvé par les partenaires sociaux pourrait être un premier pas vers la construction d’un projet concret. L’implication de l’État serait également un moteur d’une compréhension commune entre employeurs et salariés. Car pour l’instant, seuls les artisans, petits commerçants et professions libérales seraient éligibles.