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Réforme du brevet, téléphonie mobile, groupes de niveaux… Ce qu’il faut retenir des annonces du ministère de l’Éducation nationale

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La ministre démissionnaire de l'Education nationale, Nicole Belloubet, lors de sa conférence de presse de rentrée, le 27 août 2024 à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

La ministre démissionnaire Nicole Belloubet a défendu lors d’une conférence de presse l’instauration de groupes de niveaux au collège et annoncé que les textes sur les nouvelles modalités d’évaluation du brevet seront publiés après la nomination d’un nouveau gouvernement.

Un retour à l’école dans un « contexte politique sans précédent »Alors que les élèves reprendront le chemin de l’école le 2 septembre, Nicole Belloubet, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, a présenté mardi 27 août les grandes orientations et les nouveautés de la rentrée scolaire. Malgré la valse des personnalités à ce poste ces derniers mois et l’absence de nouveau gouvernement, Nicole Belloubet a assuré que « La rentrée est prête »Lors d’une conférence de presse, la ministre démissionnaire a promu son « une volonté de provoquer des changements, mais aussi de marquer un apaisement dont notre système a cruellement besoin »Voici ce que vous devez savoir sur ses principales annonces.

La réforme des brevets partiellement gelée

Affaires courantes, qui sont en charge du gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, « ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort »a juré Nicole Belloubet. La ministre démissionnaire a néanmoins annoncé que la publication de plusieurs textes était suspendue jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement. Ceux sur les nouvelles modalités d’évaluation du brevet « a dû être reporté », elle a expliqué. « Dès que la période d’actualité sera terminée », « il faudrait pouvoir assurer leur publication pour qu’ils puissent entrer en vigueur pour le brevet de 2025 »elle a dit.

La réforme des modalités d’évaluation du brevet prévoit notamment une augmentation de la part accordée aux épreuves de fin d’année dans la note finale (60% au lieu de 50% actuellement), « en prenant en compte toutes les disciplines de 3e année pour les 40% de contrôle continu » Et « la création de commissions d’harmonisation académique »En revanche, l’obligation d’obtenir le brevet pour entrer au lycée, annoncée fin 2023 par Gabriel Attal, est pour l’instant écartée, « le décret prévu à cet effet étant gelé à ce stade ».

« Le prochain gouvernement décidera de ce qui se passera. »

Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale

lors d’une conférence de presse

Le ministre démissionnaire a également annoncé une réécriture des programmes de mathématiques et de français « cycle 1 » (maternelle) et « cycle 2 » (CP, CE1 et CE2) afin qu’ils soient « plus clair, plus détaillé, plus lisible. » « Ces programmes pourront être publiés à la fin de la période d’actualité » Et « elles entreront en vigueur à la rentrée 2025. » La réforme de la formation initiale des enseignants est également actuellement suspendue, mais devra être « une priorité du prochain gouvernement »a exhorté le ministre.

L’interdiction des smartphones sera testée à la rentrée

Suite aux recommandations de la commission sur l’usage des écrans voulue par Emmanuel Macron, le ministre démissionnaire a annoncé l’expérimentation de l’interdiction des téléphones portables dans 200 collèges dès la rentrée de septembre. Si son usage est déjà interdit, l’interdiction des téléphones portables est une mesure qui devrait être mise en place prochainement. « Pause numérique » voulue par Nicole Belloubet vise à aller plus loin, en obligeant les étudiants à laisser leur smartphone à l’entrée de l’établissement. La généralisation de cette interdiction dans les collèges « devrait pour pouvoir intervenir à partir de janvier 2025″a déclaré le ministre démissionnaire. Cette mesure vise « pour prévenir la violence en ligne » Et « limiter l’exposition aux écrans »justifie le ministère dans son dossier de presse.

Des groupes de niveaux au collège organisés avec « flexibilité »

Des groupes de niveaux en 6e et 5e année, une mesure controversée du gouvernement sortant, seront introduits « avec souplesse et pragmatisme »promis Nicole Belloubet. « Il appartient aux établissements et aux équipes d’agir pour atteindre les objectifs de la réforme »a appelé le ministre à démissionner. « Je comprends les difficultés sur le terrain, (…) elles ne sont pas les mêmes selon les collèges, (…) mais nous avons mis en place des moyens »elle s’est défendue.

Annoncés par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, mais vilipendés par une grande partie du monde éducatif, les groupes de niveaux, rebaptisés « groupes de besoins » par Nicole Belloubet, visent à rendre « faire progresser tous les élèves dans la maîtrise des savoirs fondamentaux en prenant mieux en compte leur diversité »a soutenu le ministre.

De nouvelles évaluations nationales en CE2 et CM2

Dès la rentrée, les évaluations nationales seront généralisées à tous les niveaux de l’école élémentaire. Ainsi, en plus des évaluations déjà existantes en CP, CE1 et CM1, les élèves de CE2 et CM2 seront également concernés par ces épreuves. « De la même nature que ceux à partir d’autres niveaux, ces évaluations aideront les enseignants à ajuster leurs interventions éducatif pour s’assurer que les étudiants maîtrisent les connaissances fondamentales à la fin « L’école primaire, condition essentielle de leur réussite au secondaire »justifie le ministère dans son dossier de presse.

Plusieurs syndicats appellent à une grève le 10 septembre pour protester contre cette généralisation des cotisations. Ils s’interrogent sur leur utilité et estiment qu’elles sont « source de stress » pour les enseignants, les élèves et les familles. Une préoccupation que Nicole Belloubet a « difficile à partager ». « Ce n’est pas du tout un truc mécanique destiné à espionner qui que ce soit, c’est un outil supplémentaire proposé aux enseignantselle a souligné. Évaluations nationales (complet) « leurs approches individuelles. »

Un budget prévisionnel qui «ne répond pas» aux besoins

Le ministre démissionnaire a demandé que le budget de l’éducation nationale soit « au moins protégé » dans le projet de loi de finances 2025, qui sera examiné à l’automne. En vue de l’élaboration de ce texte, Gabriel Attal a transmis le 20 août dernier la « lettres de plafond » aux ministères, qui déterminent leurs ressources financières. « Les plafonds qui ont été envoyés à notre ministère nous obligeraient à être particulièrement rigoureux budgétairement.a déclaré Nicole Belloubet. Ce budget, qui à ce stade ne répond pas, de mon point de vue, à tous nos besoins, n’est pas encore finalisé. »

« Je crois que la cohérence nécessiterait que le budget de l’Éducation nationale soit au moins protégé. »

Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale

lors d’une conférence de presse

Le ministre démissionnaire a donc appelé le prochain gouvernement à « d’y être très attentif s’il souhaite conserver une réelle ambition pour cette priorité nationale. »

Cammile Bussière

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