« Que pouvez-vous préparer en si peu de temps ?
Récupérez, déjà, faites tout votre possible pour que les joueurs soient dans la meilleure condition possible, proposez des séances légères, beaucoup d’échanges avec les joueurs pour mesurer leur condition. Hier (Vendredi), ils étaient fatigués, aujourd’hui, je viens de les voir, les sourires sont là. Nous verrons l’état physique de ceux qui se sont retrouvés paralysés par des crampes. Définir le groupe, par rapport à la nouvelle situation, enfin donner au groupe d’aller à Toulouse.
Comment changer de visage en L1, après trois défaites de suite ?
J’espère que tout le monde a compris que, quand on est dans cet état, quand on a cette mentalité de gagnant, quand on donne tout, dans le football, on est récompensé. Demain (Dimanche), nous récupérerons les joueurs qui n’étaient pas qualifiés pour la Coupe d’Europe (Ulisses Garcia, Pape Gueye, Jean Onana), mon travail est de sensibiliser tout le monde. Si nous pouvons le faire avec une équipe un peu plus réduite, alors tout le monde dans ce groupe doit être dans le même état d’esprit. Le Championnat est aussi important, nous avons une semaine avec trois matchs (Toulouse, Nice, Lens), un classement qui peut être amélioré. C’est avant tout un travail psychologique qui concerne tout le monde.
« L’euphorie, c’est le lendemain, la satisfaction d’avoir bien fait son travail. J’ai vu une équipe d’hommes, de guerriers. Nous n’avons pas tout bien fait, c’est sûr. Mais à aucun moment nous n’avons abandonné »
Avez-vous réalisé votre performance de jeudi soir (qualification pour les demi-finales de C3 contre Benfica) ?
Hier (Vendredi), Au réveil d’une courte nuit, j’ai réalisé en lisant les journaux que nous étions dans le dernier carré de la Coupe d’Europe, après avoir éliminé le Shakhtyor Donetsk, Villarreal et Benfica. L’euphorie, c’est le lendemain, la satisfaction d’avoir bien fait son travail. J’ai vu une équipe d’hommes, de guerriers. Nous n’avons pas tout bien fait, c’est sûr. Mais à aucun moment nous n’avons abandonné. On a pris beaucoup de risques en faisant venir les attaquants les uns après les autres, en faisant venir les jeunes parce que certains n’arrivaient pas jusqu’au bout. Le public a tout fait pour les mettre à l’aise. Aujourd’hui, je suis dans le match de Toulouse, je connais l’importance du Championnat. Lorsque vous portez ce maillot, vous « switchez » rapidement d’une compétition à l’autre. Nous devons gagner des points.
Allez-vous donner la priorité à la Coupe d’Europe ?
Ici, on n’a pas le droit de choisir, en Championnat, on a trois défaites de suite, ce qui est logique. Il faut prendre le maximum de points sur les trois matches de L1 et se mettre à l’aise pour faire le sprint final et finir le plus haut possible. Nous avons encore perdu le petit Soglo (entorse), Chancel Mbemba a encore mal au genou, Gigot et Harit sont suspendus… Jordan Veretout en était le symbole, il a été paralysé durant les dix dernières minutes, on verra si la victoire nous fait récupérer plus vite. Ça bouillonnera encore, il y aura de nouveaux entrants.
Jonathan Clauss et Ismaïla Sarr sont-ils proches d’une reprise ?
On dira qu’ils sont convalescents, ils arriveront dans le groupe, dans la semaine, pour être prêts soit à Nice (mercredi 24 avril), soit à Lens (dimanche 28 avril).
Quel est votre objectif en termes de place finale en Championnat ?
Quand je suis arrivé, la mission était de disputer le plus de tours possible en Coupe d’Europe et de prendre le plus de points possible en Championnat. Quand on a une saison mouvementée, il n’y a pas d’objectif précis. L’objectif précis est de ramener des points à Toulouse.
Que pouvez-vous nous dire des deux grands acteurs des qualifications de jeudi soir, à savoir Leo Balerdi et Pau Lopez, si souvent critiqués par le passé ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé avant. Je suis ici depuis deux mois et même si Balerdi est plus jeune, je pense que c’est un très bon défenseur. On m’avait parlé de ses petites absences et de ses petits accès de sang, je pense qu’il progresse, atteint un grand niveau. Il a été pratiquement infranchissable contre Benfica, il m’a donné cette impression. Je lui parle beaucoup, c’est un gars charmant, très professionnel. Il a un grand avenir. Pau est une force tranquille, il est lucide, sensé. Il ne parle pas beaucoup, mais quand il parle, il faut l’écouter. Il est très important dans ce groupe, comme deux ou trois autres joueurs de premier plan.
