En Hongrie, l’équipe Red Bull a présenté une RB20 avec un tout nouveau capot moteur et un aileron avant redessiné. Mais le but n’est pas celui que l’on croit…
Red Bull est arrivé au Grand Prix de Hongrie avec une carrosserie entièrement retravaillée au niveau du capot moteur, que seul Max Verstappen utilisera ce week-end, l’équipe n’ayant pas pu produire plus d’exemplaires.
Emblématiques de la RB20, les canaux de refroidissement situés sur la partie supérieure des flancs (un design repris de Mercedes) ont été supprimés, revenant ainsi à une disposition plus classique, comme le montre l’image ci-dessous :
Adapter la carrosserie aux circuits
Il s’agit d’une option spécifique pour les circuits demandant beaucoup d’appuis, qui alternera avec la carrosserie précédente en fonction des circuits. Pour le Hungaroring, où les F1 évoluent à des vitesses relativement faibles et avec des ailerons très inclinés, cette nouvelle carrosserie sera utilisée uniquement sur la monoplace de Max Verstappen.
Sur l’image ci-dessus, on peut voir que les grilles de refroidissement et les sorties de refroidissement centrales sont complètement différentes. Red Bull affirme que ce nouvel agencement permet d’améliorer l’efficacité du refroidissement (c’est-à-dire de réduire les pertes aérodynamiques) à basse vitesse. Les ouvertures pour refroidir les pièces internes sont en effet très différentes.
On peut en déduire qu’à haute vitesse, cette carrosserie plus étroite serait moins efficace que la carrosserie précédente, ce qui illustre la difficulté qu’ont les équipes avec cette génération de voitures à trouver un équilibre entre les exigences contradictoires des basses et hautes vitesses.
Difficulté à trouver le bon compromis en 2024
Comme expliqué ailleurs, le sous-virage à basse vitesse et le survirage à haute vitesse sont devenus des problèmes typiques de la génération actuelle de voitures de F1 à effet de sol. Plusieurs équipes, dont Mercedes, McLaren et d’autres, ont introduit des ailerons avant déformables à haute vitesse comme compromis.
En concevant une carrosserie pour les circuits à faible vitesse (et à fort appui), Red Bull est allé plus loin en tentant de résoudre ce problème en installant des carrosseries différentes en fonction de chaque circuit.
Les aérodynamiciens de Milton Keynes ont également remodelé l’aileron avant (voir image ci-dessus), qui présente un nez plus arrondi que sur la version précédente. Ce changement est permanent, contrairement au capot moteur.
De plus en plus menacée par la concurrence de Mercedes et McLaren, Red Bull cherche à reprendre l’avantage. Les chronos de ce week-end montreront si la nouvelle carrosserie y contribue ou non.