Mercenaire
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Enrôlés en masse pour combattre en Ukraine, contre leur libération, de nombreux prisonniers russes sont depuis retournés à la vie civile, où ils commettent davantage de crimes. Avant de repartir à la guerre, plutôt que de retourner derrière les barreaux.
21 juin 2024 : « Un mercenaire d’Ijevsk, de retour de la guerre, a été condamné à quinze ans de prison pour avoir tué un ami et agressé une jeune fille par jalousie. » 14 juin : « Un ancien combattant de Wagner de Lipetsk a été condamné à quatorze ans de réclusion pour le meurtre de sa belle-fille de quatre ans. » 4 juin : « Un homme du Tatarstan condamné pour meurtre est revenu de la guerre et a reçu une nouvelle peine pour avoir poignardé une femme et l’avoir laissée mourir dans le froid. » 28 mai : « Dans la région d’Ivanovo, un vétéran ukrainien a attaqué sa femme et sa belle-mère avec un couteau après qu’elles ont refusé de retirer une plainte pour violences conjugales. » 3 mai: « Dans l’Oural, un ancien prisonnier revenu d’Ukraine a battu à mort un vétéran de la guerre de Tchétchénie. »
La litanie semble sans fin. Sous l’onglet « Crimes commis par des vétérans » sur le site Zone Média, Spécialisé dans les chroniques judiciaires et pénitentiaires, le site publie ces derniers mois des articles presque quotidiens. Invariablement, les auteurs de ces faits divers sont d’anciens détenus de droit commun, qui ont combattu en Ukraine, où ils ont fini par se retrouver après avoir été recrutés en prison.
50 000 récidivistes
Bien que l’utilisation de « bataillons disciplinaires » ne soit pas une nouveauté dans l’histoire européenne – la Wehrmacht et l’Armée rouge ont toutes deux envoyé d’anciens détenus au massacre – c’est le défunt chef