Le Nasdaq et le S&P 500 ont établi mercredi de nouveaux records après une inflation américaine meilleure que prévu, tandis que le Dow Jones reculait très légèrement face à la banque centrale américaine (Fed), qui reste prudente.
L’indice Dow Jones a reculé de 0,09% à 38.712,21 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,53% à 17.608,44 points, établissant son 16e record de l’année.
Le S&P 500 a également atteint un sommet – le 28 -, gagnant 0,85% à 5.421,03 points et s’établissant pour la première fois au-dessus de la barre des 5.400 points.
Les investisseurs ont d’abord célébré la publication d’un indice des prix à la consommation CPI aux Etats-Unis en légère baisse en mai, à la surprise des analystes.
L’inflation a ralenti à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril, un soulagement après le rebond du début de l’année.
Sur un mois, les prix sont restés identiques à ceux du mois d’avril, l’évolution de l’indice étant de 0%, contre +0,3% le mois précédent.
« Le rapport sur l’inflation de ce matin était excellent. Les investisseurs ont réagi en envoyant les actions sur la lune et les rendements obligataires au plus bas. »a résumé José Torres, économiste pour Interactive Brokers.
Cet enthousiasme a été un peu freiné en deuxième partie de séance par l’attitude de la Réserve fédérale (Fed) qui, comme prévu, a laissé ses taux inchangés à leur niveau haut mais a également réduit ses projections de baisses de taux cette année.
Désormais, les membres de la Fed ne prévoient qu’une seule réduction des taux au jour le jour en 2024.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a averti que les données devraient montrer une baisse de l’inflation pendant plusieurs mois avant que les baisses de taux puissent commencer.
Le dollar, qui s’était nettement renforcé avec la chute de l’euro en début de semaine après les élections européennes, a cédé une bonne partie du terrain, avec la perspective d’une baisse des taux cette année de plus en plus grande.
Le billet vert perdait 0,60% face à l’euro à 1,0806 dollar pour un euro vers 20H00 GMT.
Sur le marché obligataire, les rendements se sont repliés, le rendement à deux ans, le plus sensible à l’évolution des taux au jour le jour de la Fed, est tombé à 4,76% contre 4,83% la veille.
Les taux à dix ans sont tombés à 4,32% contre 4,40% mardi.
En bourse, Apple est resté la grande star du marché, les investisseurs étant convaincus de l’impact anticipé sur les ventes futures d’iPhone et d’iPad de l’intégration des capacités d’intelligence artificielle (IA) dans ses appareils.
Le groupe Apple a dévoilé lundi Apple Intelligence, sa nouvelle nomenclature d’IA générative qui équipera désormais ses appareils, de l’iPhone au Mac.
L’action Apple, qui avait déjà gagné 7,26% mardi, a encore augmenté de 2,86%, atteignant un niveau record de 213,07 dollars par action.
Apple a ainsi brièvement dépassé Microsoft à la première place mondiale en termes de capitalisation boursière avant d’être de nouveau dépassé en cours de séance.
La valorisation boursière d’Apple pesait désormais 3,267 milliards de dollars et celle de Microsoft, qui a gagné 1,94% mercredi, 3,278 milliards.
Les deux groupes sont suivis par Nvidia, le spécialiste des puces pour l’IA, qui a encore augmenté de 3,55% mercredi à 125,20 dollars, totalisant une capitalisation de 3,100 milliards de dollars.
La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase s’est illustrée (+4,41%) dans le sillage d’une légère hausse des actifs à risque, dont le bitcoin. La star de la cryptomonnaie a gagné 0,85% à 67 836 $.
Le groupe de divertissement Paramount Global, propriétaire des chaînes américaines CBS et MTV, gagne 0,72% tandis que son actionnaire majoritaire, Shari Redstone via la société National Amusements, a interrompu les négociations de rapprochement avec Skydance Media.
Les parties « n’a pas pu trouver un accord mutuellement acceptable »a indiqué National Amusement dans un communiqué transmis à l’AFP.
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