L’année dernière vous parliez de record… Record dépassé pour cette 20ème édition ?
Jacqueline Le Gall : Record largement dépassé ! Nous sommes très satisfaites. Il y a eu un véritable engouement cette année, beaucoup de gens se sont mobilisés à la dernière minute pour avoir des places… Nous sommes très heureuses.
Alain Le Loupp : Cette année, nous avons plus de 30 000 festivaliers, ce qui est un record.
Qu’est-ce qui explique selon vous le succès du Festidreuz, qui affiche complet chaque année depuis sept ans ?
A. LL. : Je pense qu’il y a trois raisons : la première, c’est que comme nous affichons complet chaque année, les gens achètent leurs billets à l’avance. Est-ce dû à la chance, au talent ? Je ne sais pas. Un peu des deux, sans doute. La deuxième raison, c’est la taille du festival : les gens s’y sentent bien. Et la troisième raison, c’est que nous sommes vraiment 100% bénévoles. À part moi, tout le monde travaille bénévolement pour l’association et cela crée une énergie différente.
Un favori cette année ?
J. LG. : Personnellement, j’ai été bluffé par Robin Schulz. Il a un show exceptionnel. C’était un show comme on n’en avait jamais eu auparavant.
A. LL. : C’est vrai, tout comme Claudio Capéo. Et puis on a eu Faada Freddy : génial !
Quelque chose à améliorer ?
A. LL. : Heureusement qu’il y a des choses à améliorer, sinon on s’arrêterait ! On a des pistes d’amélioration, bien sûr, et c’est ce qui fait que le festival progresse chaque année. On ne s’arrête pas, on réfléchit toujours à comment améliorer les choses : le décor, l’accueil des artistes, l’accueil des bénévoles… Chaque année on progresse, pour ne pas régresser. Mais ce ne sera jamais parfait.
Avez-vous déjà des idées pour la 21e édition ?
A. LL. : Ce sera bien ! Côté artistique, on n’a pas grand-chose à ajouter. On est toujours content de notre programmation et le public répond présent, donc a priori, on n’a pas trop tort. On compte s’en tenir à la chanson française, car c’est notre credo. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas parce que c’est la 21e édition qu’on va baisser notre qualité artistique. Bien au contraire : on va essayer de faire mieux ! Maintenant, on fait en fonction de nos moyens et des tournées des artistes.
De nombreux festivaliers apprécient la taille du festival…
A. LL. : On ne veut pas grossir. Aujourd’hui, on n’est plus un petit festival. Trouver un festival qui affiche complet tous les ans avec 10 000 personnes : il n’y en a pas beaucoup. Cette année, on aurait pu mettre 15 000 personnes par soir mais on a choisi de ne pas le faire. Et je ne pense pas qu’on le fera l’année prochaine. Notre idée est plutôt de rester autour de 10 000 festivaliers et de faire la meilleure programmation possible avec ça. La seule chose, c’est qu’avant on était le meilleur des petits festivals, maintenant on devient le meilleur des festivals de taille moyenne.
Les difficultés se multiplient pour les festivals en France… Cela vous inquiète-t-il ?
A. LL. : Le monde des festivals est très tendu en France. Même si les festivals proposent de grands noms, ils ne sont pas complets… Nous avons de la chance, notre petite entreprise ne connaît pas la crise. Je suis optimiste, mais je sais aussi rester prudent.