reconnu coupable, l’ancien président se qualifie de « prisonnier politique », la présidentielle dans l’inconnu
Le milliardaire, qui souhaite revenir à la Maison Blanche à l’issue de ce scrutin, n’a pas tardé à relancer sa campagne. « Je suis un prisonnier politique », a lancé le candidat républicain dans un appel aux dons publié jeudi soir, critiquant un procès initié selon lui par son adversaire démocrate, le président sortant Joe Biden.
L’ancien président américain doit tenir vendredi matin une conférence de presse depuis sa Trump Tower à New York, prévue à 11H00 (15H00 GMT).
« Personne n’est au-dessus des lois »
En revanche, son rival Joe Biden s’est montré discret. « Nous avons vu aujourd’hui à New York que personne n’est au-dessus des lois », a commenté jeudi son équipe de campagne, alors que le président, qui se trouvait en famille à l’occasion de l’anniversaire de la mort de son fils aîné, n’a pas réagi personnellement.
Mais le démocrate, qui doit jongler vendredi entre entretien avec le Premier ministre belge et célébration des champions du Super Bowl (football américain), pourrait alors lâcher quelques mots à la presse sur ce verdict retentissant.
Joe Biden, qui s’est bien gardé de trop commenter les déboires judiciaires de son prédécesseur, a cependant récemment lancé quelques piques à ce sujet, critiquant ses frais juridiques ou se disant « très occupé en ce moment », en référence aux affaires criminelles du milliardaire. audiences. A New York.
Quel sera l’impact de ce verdict ?
Si le verdict de culpabilité de Donald Trump est historique, il ne l’empêche pas de se présenter à l’élection présidentielle, et son impact sur le vote reste difficile à prévoir. Jusqu’à présent, les sondages donnent Joe Biden au coude-à-coude avec Donald Trump, voire le démocrate à la traîne dans certains Etats stratégiques.
Et ce verdict « ne fera probablement pas bouger beaucoup de voix », prédit Keith Gaddie, politologue de la Texas Christian University. Mais dans « des courses particulièrement serrées, cela pourrait faire basculer les choses d’un côté à l’autre ».
Reste que Donald Trump a prouvé, ces dernières années, sa résistance aux épreuves qui auraient détruit la carrière politique de beaucoup : inculpé deux fois devant le Congrès et inculpé dans quatre affaires pénales, dont celle de New York, il a cependant été largement et rapidement imposé lors des primaires comme candidat républicain aux élections de novembre.
Et le cas Stormy Daniels, considéré comme le moins menaçant pour lui, sera très probablement le seul jugé avant le vote.
Prochaine étape le 11 juillet
Privé de campagne sur le terrain pour assister aux audiences, Donald Trump a tout de même tenté de profiter des médias en s’exprimant plusieurs fois par jour en dehors de la salle d’audience, encadré de ses enfants ou d’élus. Les Républicains sont venus le soutenir.
Mais cette séquence judiciaire pourrait aussi profiter à Joe Biden, qui entend renforcer son image de leader sérieux, occupé des plus hautes affaires de l’Etat tandis que son rival enchaîne les réunions judiciaires.