Reclaim Finance met en garde contre la persistance du financement du charbon
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Reclaim Finance met en garde contre la persistance du financement du charbon

Reclaim Finance met en garde contre la persistance du financement du charbon
Dans une mine de charbon à Karvina (République tchèque), le 14 octobre 2024.

Les grandes banques françaises font-elles des exceptions à leurs promesses de cesser tout financement du secteur du charbon au point d’être accusées de pratiques « trompeuses » ? C’est la question que se pose l’organisation non gouvernementale Reclaim Finance dans un rapport publié mardi 15 octobre.

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Tout en reconnaissant les efforts déployés par les quatre principaux acteurs français (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE, maison mère de Natixis), l’ONG remet en cause plusieurs « failles » dans leurs politiques de sortie du charbon.

Ces engagements, pris dès 2016 dans la foulée de l’accord de Paris sur le climat, ont fait et continuent de faire l’objet d’actualisations régulières, avec un double objectif constant partagé par les quatre groupes : la fin de toute exposition des portefeuilles de crédit des banques au charbon. , en 2030 pour les pays de l’OCDE et de l’Union européenne, et en 2040 pour le reste du monde.

Ces choix ont déjà eu des effets indéniables puisque Reclaim Finance constate lui-même une réduction de 59%, à 924 millions de dollars (environ 848 millions d’euros), entre 2019 et 2023 des financements (prêts et participations à des émissions d’actions ou d’obligations) des quatre grandes sociétés françaises. banques aux entreprises de la Global Coal Exit List, le recensement des 1 400 principaux acteurs du secteur du charbon thermique établi par l’ONG allemande Urgewald.

« Un écart entre les paroles et les actes »

A titre de comparaison, les financements des banques chinoises ont atteint 88 milliards de dollars en 2023 et ceux des banques américaines 20 milliards selon le décompte Urgewald publié en juin. « On ne nie pas qu’on avance, on ne dit pas qu’il ne s’est rien passé depuis 2020explique Yann Louvel, analyste chez Reclaim Finance. Mais il y a un écart entre les paroles et les actes : il est clairement problématique de continuer à soutenir financièrement des groupes qui continuent d’exploiter de nouvelles mines et de construire de nouvelles centrales électriques au charbon. »

L’ONG dénonce notamment une application de politiques d’exclusion bancaire aux entreprises directement actives dans le charbon mais pas à leur maison mère, des exemptions si l’entreprise développant un projet charbonnier en possède moins de 50% ou encore des décisions de crédit basées sur des documents confidentiels.

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Elle reproche ainsi aux banques de soutenir financièrement vingt-six groupes du secteur charbonnier. « problématique »parmi lesquels le japonais Mitsubishi ou le sud-coréen Posco, qui continuent de développer des capacités de production d’électricité à partir de charbon, le géant minier Glencore, qui augmente ses capacités annuelles de production de charbon, ou encore les électriciens américains American Electric Power et NRG Energy, « pour lequel aucune date de sortie du secteur n’est connue ».

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