Réchauffement climatique : l’augmentation des décès liés à la chaleur inquiète l’OMS

Un tueur invisible, c’est ainsi que l’OMS décrit l’épidémie de chaleur extrême qui sévit dans le monde entier. En Guadeloupe,Du 3 au 5 mai, nous avons connu des températures extrêmes dans le top 10% des mois de mai les plus chauds depuis 33 ans. Le mois de mars 2024 a été parmi les mois les plus chauds des 30 dernières années et parmi les plus humides de la Grande-Terre. En juillet/août, on compte également de nombreuses journées très chaudes. Ces températures caniculaires ont un réel impact sur la santé mais aussi des effets mortels.

La chaleur, par exemple, provoque un stress thermique, c’est-à-dire l’incapacité du corps à réguler sa température interne et à éliminer la chaleur. Cela augmente le risque d’épuisement et l’apparition d’un coup de chaleur. Elle peut fragiliser le cœur et les reins et ainsi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires, de maladies chroniques et favoriser l’apparition de troubles mentaux.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le stress thermique est encore plus « la principale cause de décès liés aux conditions météorologiques ». Au cours des 20 dernières années, les décès liés à la chaleur ont augmenté de 30 % dans presque tous les pays. En Guadeloupe, cinq décès liés à la chaleur ont été enregistrés en septembre 2023.

Et leur nombre va continuer à augmenter dans les années à venir en raison du réchauffement climatique. L’Agence mondiale de la santé de l’ONU recommande d’y remédier en adoptant des comportements simples : éviter la chaleur, garder nos maisons fraîches et s’hydrater régulièrement. Elle appelle à mieux prendre soin des personnes vulnérables, à protéger les travailleurs exposés à la chaleur et à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C.