« Recevoir tout cet amour des Français, c’est la plus grande des victoires » pour Ryad et Louison
Les favoris des fidèles de « Pékin Express, sur les traces du tigre d’or » tirent leur révérence aux marches de la demi-finale. Ryad et Louison, qui formaient le duo d’inconnus de cette saison, se sont inclinés face aux Corses Patricia et Jessica lors du duel final de l’épisode 8 diffusé jeudi sur M6. Le duo restera dans l’histoire de l’émission pour avoir participé à six duels finaux (sur sept possibles) mais surtout pour la bonne humeur qu’ils ont répandu tout au long du voyage, de l’Indonésie au Vietnam en passant par la Malaisie. « Comment les gens réagiront-ils à notre élimination ? », demande Louison, 25 ans, de 20 minutes. «Ça va être un drame», répond Ryad, 36 ans. Mais les deux acolytes, devenus amis, tiennent à rassurer leurs fans : ils n’ont aucun regret.
Louison, avant de te lancer dans ton sixième duel final, tu te dis que ce n’est qu’une formalité ?
Louison : Je ne voulais vraiment pas y penser. A chaque duel final, je me disais que rien n’était sûr, que je n’étais pas à l’abri d’une épreuve compliquée ou d’un problème d’auto-stop. Je me suis dit : fais comme si c’était le premier et fonce !
Quand vous avez compris que les collègues corses avaient gagné ce duel, qu’avez-vous ressenti ?
Ryad : Pour moi, ce fut un choc. J’étais dans le déni. Je ne l’ai pas accepté. Cela m’a poignardé au cœur.
L. : Quand j’arrivai au bout de l’allée et que je vis que les Corses étaient arrivés, je m’en voulus d’abord, me demandant comment j’aurais pu gagner du temps. J’étais déçu parce que ça signifiait que c’était fini. C’était un mélange de beaucoup d’émotions.
UN: Nous pensons à tout. En trente secondes, tout vous passe à nouveau par la tête.
L. : Quand je marche pour rejoindre Riyad, je me dis : où s’est-on trompé dans l’aventure pour être en finale à ce moment-là ?
N’avez-vous pas l’impression qu’il y a eu un retour du karma ? Ryad, vous avez été particulièrement taquin avec Romain et Laura mais aussi avec Patricia et Jessica dont vous avez tenté de gêner la progression…
UN: (Il éclate de rire) Je m’en souviens comme si c’était hier. Louison m’a dit de rester discret mais j’avais le sang chaud, il y avait une place en demi-finale en jeu. J’avais envie de jouer la carte de la déstabilisation, à la manière marseillaise. Si c’était à refaire, je le referais, je ne regrette rien.
L. : À ce moment-là, je n’avais plus aucun contrôle sur lui. (Ils rient tous les deux). Il était ingérable.
UN: Je voulais crever les ballons suisses (Flavie et Jérémy avaient reçu un « handicap », avant de monter dans la voiture, ce binôme devait gonfler dix ballons. Si l’un d’eux éclatait, il fallait trouver un autre véhicule.)
L. : Il avait réussi à trouver un cure-dent quelque part et son obsession était de faire éclater les ballons suisses pendant qu’ils les gonflaient.
Avec le recul, Ryad, auriez-vous aimé tenter votre chance dans l’un des duels finaux ?
UN: Honnêtement non. Je ne regrette pas mon voyage et je referai la même chose. Je n’ai jamais eu peur d’avoir un duel final. Ma crainte était que mon partenaire soit éliminé. Comme Louison maîtrise bien l’anglais, fait du stop, part vite et qu’il a la bonne mentalité, je l’ai laissé sur le chemin du succès.
Cette saison, vous êtes la paire préférée du public…
UN: Je commence à m’en rendre compte. Cet amour de tous les Français, pour moi, est la plus grande victoire.
L. : Je m’en rends compte un peu sans m’en rendre compte. Je vois tous les messages que les gens m’envoient, les « Tu es mon couple préféré »… C’est plus quand je discute avec les autres candidats que je me rends compte qu’il y a vraiment un engouement autour de notre couple d’inconnus. C’est déstabilisant. Comment les gens réagiront-ils à notre élimination ? (des rires)
UN: Ça va être un drame, sans exagérer. Certains pleureront comme j’ai pleuré avec toi, Louison.
Quel message souhaiteriez-vous faire passer à ces personnes qui ont adoré suivre vos aventures dans la série et qui seront attristées par votre départ ?
UN: Je les remercie beaucoup. Je reçois des messages de toute la France mais aussi de l’étranger, d’expatriés aux Etats-Unis, au Canada, au Luxembourg, en Italie… Je les aime beaucoup. J’espère qu’ils nous reverront.
L. : Oui, il faut leur dire merci. Bien sûr, nous n’y sommes pas habitués mais ça fait toujours plaisir de recevoir tous ces messages. Nous sommes fiers de notre parcours. Nous avons tout donné. Il ne faut pas oublier que c’est un jeu. Nous avons trouvé un adversaire plus fort que nous dans ce duel final…
UN: Non, je ne pense pas que les Corses étaient plus forts. Nous avons été affaiblis. Il y avait une fatigue psychologique. Dans d’autres circonstances, nous aurions gagné. Ce n’était pas de chance. Il y a eu un peu de stress dès les demi-finales. Nous n’avons rien à regretter. Nous n’aurions pas pu faire mieux.
L. : Qui sait, peut-être qu’un jour « Pékin Express » nous rappellera, on ne sait pas…
Entre vous, la connexion semble s’être dissipée d’emblée, dès le premier épisode. Avez-vous eu cette impression ? Ou est-ce qu’il vous a fallu du temps pour vous habituer l’un à l’autre ?
L. : Nous avons tout de suite su que nous pourrions bien nous entendre. Là où j’ai vraiment commencé à me sentir connecté à lui, c’est lorsque nous avons eu le handicap (pendant l’épisode 4). Nous étions déjà deux à lutter, maintenant nous sommes trois (avec Ayu, une indonésienne qui devait les suivre jusqu’au bout), plus un panier de durians et il fallait se serrer les coudes sinon on n’y arriverait jamais.
UN: Dès le début, il s’est passé quelque chose. Sur le radeau (de la première étape) nous étions dans la vitesse, dans la compétition, et nous avons fait connaissance à grande vitesse. Quelque chose a été créé dès le début et consolidé dans la continuité. Je l’aime beaucoup et je l’aimerais tout le temps. Tu fais partie de ma vie, Louison, que ça te plaise ou non. (Ils rient tous les deux).
Êtes-vous prêts à partir en vacances ensemble ?
UN: Nous le ferons. Nous essayons de nous appeler comme nous pouvons. Nous avons chacun notre vie mais nous nous écrivons lorsque cela est possible. Louison est à Nantes, moi à Marseille. J’aimerais vraiment partir en vacances avec toi, Louison.
L. : Nous resterons certainement en contact et nous reverrons, évidemment.
UN: Mais nous a gardé le contact !
L. : Oui, je veux dire que ça va continuer dans le temps, ça va durer. Bien sûr que je vais revoir ce petit salaud (ils rient).
UN: Tu dois me montrer Nantes et tu viendras à Marseille.
L. : Oui. Ma famille veut te rencontrer, hein !
UN: Oh cher ! Oh, il se passe quelque chose là-bas ! (des rires).