rebond ou crise

Les JO sont bel et bien terminés et l’équipe de France est là pour nous le rappeler. Entre la bouillie footballistique offerte au Parc des Princes vendredi (1-3), l’attitude sénatoriale d’une majorité des joueurs ou la conférence de presse lunaire avant France-Italie de Kylian Mbappé, les Bleus n’ont rien fait pour surfer sur la vague olympique et rendre la rentrée plus douce ni plus délicieuse. Après un été d’émotions, de partages et de souvenirs éternels, le public français était en droit d’attendre un autre visage, des sourires, des efforts et de vraies revendications… Raté. L’avantage pour la bande à Didier Deschamps, c’est de pouvoir se remettre en selle lundi soir contre la Belgique (20h45, TF1) à Décines pour la deuxième journée de Ligue des Nations. Une occasion à ne pas manquer. Sous peine d’entrer dans une zone de turbulences.

Une victoire, du spectacle et une vraie équipe de foot – pas seulement des individus – seraient tous les ingrédients d’une bonne soirée dans un Groupama Stadium annoncé pas complètement rempli. Un premier indice du degré d’amour envers ces Bleus, qui affichent complet ces derniers mois, et doivent aussi montrer plus de choses pour que le supporter lambda décide de se priver d’un restaurant avec Laurent Nicollin pour s’offrir une place au stade.

Comment sont gérés Mbappé et Griezmann ?

Comme face aux Italiens, Didier Deschamps ne changera pas de braquet pour voir le plus de joueurs possible dans la configuration d’un match international. Même si son édifice craque (3 buts encaissés au Parc des Princes, soit autant que lors de l’Euro). Même si ses Bleus sont moins forts. Thuram, Dembélé, Upamecano ou encore Koundé, sur le banc au Parc des Princes, entreront dans la rotation. Il sera intéressant de voir la gestion de Mbappé et Griezmann, encore passés à côté vendredi et qui pourraient souffler dans le Rhône.

«  Je me suis fixé un objectif, je m’y tiens « , répète le champion du monde 1998 depuis le début de la séquence internationale. Confronté à un calendrier fou pour ses internationaux, des préparations écourtées et des matches toujours plus nombreux, le patron des Bleus va faire tourner lundi, et ce sera aussi le cas en octobre et novembre. Pas après, quand débuteront les qualifications pour le Mondial 2026.

A l’Euro, il a vu que Mbappé et Griezmann, entre autres, étaient cramés, alors il profite de la Ligue des Nations pour entrevoir autre chose. Quitte à se faire rosser par une Squadra Azzurra éliminée en 8es de finale.^et L’été dernier, les Bleus ont été battus en finale par la Suisse. Il appartient aux titulaires de lundi de montrer qu’ils ont retenu la leçon. Une troisième défaite consécutive ferait mauvaise figure pour l’équipe de France et la plongerait dans une crise de résultats.