Rebecca Marder, le grand espoir du cinéma français

Elle a d’abord enchaîné les castings pour des personnages sans nom, comme « la fille qui appuie sur le bouton du bus ». La loi du commerce. Au Français, où Rebecca Marder était pensionnaire jusqu’en juin dernier – elle y jouait, le week-end, six pièces à la fois -, elle est venue, une leçon d’humilité, se faire trancher la gorge dans « Electre/Oreste », d’après Euripide : une minute sur le plateau, une douche pendant quarante minutes derrière, histoire de rincer le faux sang répandu.
Ce marathon de tests a porté ses fruits. Sandrine Kiberlain lui confie le rôle d’une actrice juive en 1942 dans son premier long métrage, « Une jeune fille qui va bien » (nominée au César du meilleur espoir) :
« J’avais déjà vu une trentaine d’actrices, mais la seule façon dont elle posait son sac dans la salle, je la connaissais. »
Même sentiment d’évidence avec Michel Leclerc, à la recherche d’une comédienne capable de chanter dans « Les Goûts et les Couleurs » : « Dès qu’elle est arrivée, j’ai tout arrêté. » Pendant deux ans, le flot de ses films – sept au total, dont « Simone. Le voyage du siècle » (Olivier Dahan), « La Grande Magie » (Noémie Lvovsky), « Mon crime » (François Ozon) – submergent les écrans français.
Assise en tailleur par terre, la preuve, 27 ans, pull turquoise, plaide la concordance des temps :
« Cet incroyable coup de projecteur vient simplement du fait que tout le monde sort en même temps. »
S’excuser d’exister ? Très « Marderian » comme style. « Doué d’une grâce et d’une intensité assez exceptionnelles, avec un rythme à la Deneuve dans
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