Le réchauffement climatique d’origine humaine atteint « un rythme sans précédent »
Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont publiés à des intervalles de 5 à 10 ans, créant potentiellement un potentiel « manque d’information ». Ainsi, un groupe international de 59 scientifiques de renom, issus de 44 institutions, a décidé de travailler sur une nouvelle étude, publiée dans Earth System Science Data et basée sur les travaux du GIEC.
Dans ce rapport rendu public mercredi 5 juin, la soixantaine de chercheurs s’alarment de l’accélération du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Il a atteint un « un rythme sans précédent »augmentant désormais de 0,26°C par décennie, un record inquiétant.
2023 : référence en matière d’accélération
L’année 2023 a été 1,43°C plus chaude que le climat de l’ère préindustrielle (1850-1900). Le réchauffement imputable à l’activité humaine a atteint 1,31°C, la variabilité naturelle du climat ayant joué un petit rôle, à commencer par le phénomène El Niño. Ces températures ne sont pas que des chiffres sans conséquence. 2023 a aussi été l’année de tous les records en matière de catastrophes climatiques. Inondations, tempêtes, sécheresses, incendies géants… Selon le rapport annuel du programme Copernicus publié fin avril, le continent européen a connu des catastrophes environnementales sans précédent par leur ampleur et un nombre record de jours de « stress thermique extrême », avec températures ressenties supérieures à 46 °C.
2024 semble connaître un début similaire, avec notamment le mois de mai qui sera probablement le douzième mois consécutif marqué par des températures records sur la planète. « C’est une décennie critique »écrivent les auteurs. « On pourrait s’attendre à ce qu’un réchauffement climatique de 1,5°C soit atteint ou dépassé dans les 10 prochaines années » ils s’alarment, évoquant les objectifs de l’accord de Paris.
Les scientifiques entendent fournir chaque année des données à jour, pour alimenter les négociations de la COP et le débat politique et ainsi influencer les choix sociétaux qui pourraient contribuer à freiner le réchauffement climatique. Cette dernière résulte essentiellement des émissions de gaz à effet de serre, provoquées principalement par l’utilisation massive d’énergies fossiles. Cette responsabilité a été évoquée pour la première fois lors de la COP28. « Depuis 30 ans, les COP ont mis le sujet de côté alors que les énergies fossiles représentent plus de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre »s’insurge Maxime Combes, économiste et spécialiste des négociations climatiques, dans Humanité.
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