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Raygun, l’Australien moqué sur les réseaux sociaux qui a marqué l’entrée en lice pour les JO de Paris 2024

Rachael Gunn, alias Raygun, a fait sensation pour la première apparition du breaking aux Jeux Olympiques lors des qualifications. Seule représentante du continent océanien, l’Australienne n’était pas la plus athlétique du lot mais qu’importe, elle n’était pas venue pour gagner, comme beaucoup d’autres olympiennes.

Face à la Française Syssy, médaillée de bronze aux derniers Championnats du monde, elle s’incline sans marquer le moindre point. « Ce que je voulais, c’était venir ici et faire quelque chose de nouveau, quelque chose de différent, a expliqué la femme qui vit à Sydney et qui a commencé le breakdance grâce à son mari, qui est également danseur. Ma créativité est ma force, je ne vais jamais battre ces filles sur ce qu’elles font de mieux, leur dynamique en particulier. Je voulais bouger différemment, faire quelque chose de créatif parce que combien d’occasions aurai-je dans ma vie de faire ça sur une scène internationale ? Je voulais montrer au monde qu’il existe différentes manières de faire du break et d’être soi-même. C’est la beauté du break. »

La violence sur les réseaux sociaux

Alors qu’elle passait en zone mixte devant les journalistes du Concorde, souriante et ravie d’avoir eu l’unique expérience du break aux JO, la machine s’est emballée. Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à railler violemment l’Australienne, qualifiée grâce à sa victoire au Championnat d’Océanie, dans un sport olympique uniquement pour Paris 2024, dont le développement fédéral international n’en est qu’à ses balbutiements sur ce continent, contrairement à l’Europe ou l’Asie par exemple.

Une dérive brutale dans la virulence des réseaux sociaux, à laquelle a sûrement échappé l’Equatorial-Guinéen Eric Moussambani aux JO de Sydney en 2000, qui bouclait le 100 m nage libre en 1’52″72, érigé désormais en héros, la belle histoire des Jeux. Car c’est aussi ça les Jeux : l’universalité.

D’autres athlètes loin des meilleurs

Les exemples d’échecs sportifs sont nombreux lors de ces Jeux olympiques. En escalade, la Sud-Africaine Lauren Mukheibir n’a pas récolté le moindre point en bloc et est tombée en bas de la voie difficile (4,1 points sur 100). En athlétisme, sur 100 m, 800 m et marathon, World Athletics et le CIO réservent des quotas aux « petits pays », d’où des performances logiquement très faibles, comme ce samedi matin au marathon avec un Mongol Ser Od Bat Ochir en 2h42’33 », dernier, avec un chrono d’un coureur amateur régional français. 1 300 Français ont ainsi couru plus vite cette année. En natation, sur 100 m nage libre, la dernière de la série a affiché un chrono 20 secondes au-dessus du meilleur.

« J’attends de voir le niveau de contrôle de ce que porteront les b-boys demain »

Raygun, sur les réactions suscitées par sa tenue

Sur Instagram, l’Australienne Raygun, qui portait un ensemble aux couleurs de son pays sur le dos et un t-shirt rentré dans son jogging, a partagé de nombreuses histoires de personnes qui la suivent et la soutiennent, et a posté un message clair : « J’attends de voir le niveau de contrôle de ce que porteront les b-boys demain »Un danseur aurait-il été autant moqué pour sa tenue ?

En ville, Raygun (36 ans) est chercheuse universitaire. Diplômée en musique contemporaine et titulaire d’un doctorat en études culturelles de l’université Macquarie de Sydney, son travail quotidien se concentre sur la danse, les politiques de genre et la dynamique entre méthodologies théoriques et pratiques. « Je n’ai pas ma casquette académique ici, mais ma casquette sportive, elle a commenté vendredi soir. Après, je ne peux pas m’empêcher de penser à la façon dont les choses sont représentées ou à la façon dont elles fonctionnent. Donc, après m’être remise de cette expérience, j’écrirai probablement à ce sujet. »

Cammile Bussière

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