RAPPORTS. "Babar, "Barbie", "Canapé"... En Belgique, le succès des plaques d'immatriculation personnalisées rapporte gros à l'Etat
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RAPPORTS. « Babar, « Barbie », « Canapé »… En Belgique, le succès des plaques d’immatriculation personnalisées rapporte gros à l’Etat

Depuis dix ans, il est possible de personnaliser la plaque d’immatriculation de sa voiture en Belgique. L’imagination sans limite des conducteurs a rapporté plus de 83 millions d’euros depuis 2014.

Article rédigé par

franceinfo – Jean-Jacques Héry

Radio-France

Publié


Temps de lecture : 2 minutes

Une plaque d'immatriculation personnalisée sur une voiture, le 21 avril 2023 à Bruxelles (Belgique). (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Payez votre assiette ! En Belgique, il est possible de faire inscrire ce que l’on souhaite sur sa plaque d’immatriculation. Une possibilité payante qui fête cette année son dixième anniversaire dans le royaume et qui a rapporté plus de 83 millions d’euros dans les caisses de l’Etat belge depuis 2014. A Bruxelles ou sur les autoroutes belges, l’imagination est sans limite, avec des inscriptions aussi diverses comme « Babar », « Barbie », « Sofa » sur les plaques d’immatriculation des véhicules.

Près d’Anvers, vous croiserez peut-être une BMW X5 immatriculée « Frietje », qui signifie en flamand « frites ». « Je voulais quelque chose de spécial pour ma nouvelle voiture, » dit Philip Meynen, au volant. Je cherchais et puis je me suis dit : ‘J’ai un snack, une friterie, et des ‘frites’ sont disponibles ! Ça coûte 1 000 euros, mais la publicité n’a pas de prix !

Depuis 2014, plus de 82 000 plaques d’immatriculation personnalisées ont été délivrées. Charlotte van den Branden est porte-parole du Service public fédéral belge en charge de la Mobilité et des Transports. « On voit que les demandes ont explosé depuis 2021, note-t-elle. L’année dernière, nous étions à 13 280 et pour cette année, nous sommes déjà à 10 700. »

Chaque candidat remplit un formulaire en ligne et vérifie si la combinaison de chiffres et de lettres qu’il souhaite utiliser est disponible. « Il y a un maximum de huit caractères, vous ne pouvez pas en mettre plus et vous avez automatiquement besoin d’une lettre, explique le porte-parole. A part ça, vous pouvez mettre ce que vous voulez, utiliser des tirets et des espaces. Bien sûr, toutes les combinaisons racistes, homophobes, incitant à la haine, les insultes… Tout cela est sur notre liste noire. »

Après un dernier contrôle par un agent, le chauffeur peut récupérer sa plaque à son domicile. Des assiettes souvent très imaginatives répertoriées par Daphné sur son compte Instagram, 1000plates.be. « C’est une Ferrari avec une plaque ‘MORO-TAX’, ‘mort aux impôts’. Celles qui m’ont le plus fait rire étaient ce couple où l’un avait mis ‘HAHAHA’ et l’autre ‘HIHIHI’, décrit-elle. Il faut savoir que les Belges aiment beaucoup leurs voitures, qu’elles soient belles, propres et grandes. Et pouvoir personnaliser leur propre voiture est quelque chose qui leur tient à cœur. Je pense que cela fait partie de la culture belge aujourd’hui. »

Après dix ans de succès, cette entreprise de tôles a de quoi donner des idées. En Suisse, par exemple, on y réfléchit, alors que la Confédération est à court de combinaisons numériques disponibles.

Le succès des plaques d’immatriculation personnalisées en Belgique : reportage de Jean-Jacques Héry

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