Depuis trois ans, des quotas de réservation sont en place dans la calanque de Sugiton, près de Marseille. Le site a beaucoup souffert de la surpopulation, et les cicatrices sont encore visibles.
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En ce mois d’août, la nature est parfois mise à rude épreuve par le tourisme, ou plutôt le surtourisme, lorsqu’il y a trop de monde au même endroit. Un exemple emblématique en France : la calanque de Sugiton, près de Marseille. À cause de la surpopulation, le nombre de visiteurs est limité à 400 par jour en été depuis trois ans. Un système désormais bien rodé. Impossible d’y entrer sans un QR code. « C’est un casse-tête de devoir penser à réserver, mais cela permet de continuer à profiter de la beauté de la nature »observe Cécile, venue nous rendre visite.
Les touristes et les locaux sont compréhensifs. Il faut dire que la crique souffre et cela se voit. Les racines des pins d’Alep sont exposées. « Ils auront plus de difficultés à accéder à l’eau, ce qui les exposera potentiellement à des agents pathogènes. »« C’est l’un des effets de l’érosion provoquée par les visiteurs, qui étaient jusqu’à 2 500 par jour avant l’instauration des quotas », explique Antonin Druon, l’un des écogardes de Sugiton. « C’est vraiment le piétinement qui a fait disparaître toute la végétation. On a perdu environ 80 centimètres de sol en dix ans ici, c’est énorme. »
De vieux arbres fragilisés et très peu de jeunes pins. Mais depuis 2022, les réservations obligatoires ont permis à la végétation de renaître, se réjouit Antonin Druon en montrant un petit pin de deux ans. « Cela signifie que nous avons les conditions pour qu’ils poussent et que nous pouvons enfin avoir de nouveaux arbres dans cette crique. C’est une grande réussite. »
Mais il faudra des années avant de voir repousser les pins, les pistachiers, les chèvrefeuilles ou les laitues naines, qui ne vivent que sur le littoral provençal.
Côté faune, c’est pareil. « Devant nous, il y avait deux goélands leucophées, une espèce protégée, et derrière, sur un autre rocher, il y avait deux cormorans. » décrit Clémentine Taquineau, une autre écogarde.
Eux aussi ont souffert du surtourisme, et notamment du bruit. « La surpopulation et parfois même la pollution sonore peuvent les perturber. Tout autour de nous, on constate encore une forte présence de falaises, de rochers. Cela va vraiment accentuer le bruit, et cela peut avoir un impact sur la faune qui peut nicher dans ces mêmes falaises. Elles risquent d’aller voir ailleurs. »
D’où l’interdiction des enceintes dans la crique. Il est également obligatoire de rester sur le sentier balisé pour limiter l’impact des visiteurs. Des règles très souvent bien respectées, sauf dans quelques rares cas, expliquent les écogardes de Sugiton.
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