Dans six semaines, les Français sont appelés aux urnes pour les élections européennes. Pour l’instant, le Rassemblement national est en tête avec 29% des intentions de vote, selon un sondage Opinionway pour Europe 1, CNews et Le Journal du dimanche. Le candidat du PS et de Place Publique, Raphaël Glucksmann, continue lui aussi de grappiller des points, et est désormais crédité de 12%. Il pourrait ainsi continuer de se rapprocher de Valérie Hayer, candidate de la majorité présidentielle, qui ne devance que de 7 points la candidate de gauche (19%). Le match semble donc joué pour la deuxième place du podium.
Invité de la matinale du week-end d’Europe 1, le ministre délégué à l’Europe, Jean-Noël Barrot, a taclé les concurrents du candidat de la majorité. Selon lui, « Jordan Bardella est un fusil à blanc, il n’a eu aucune influence au Parlement européen pendant cinq ans », et « Raphaël Glucksmann voudrait nous faire croire qu’il est très européen, mais c’est un faux européen ».
Jordan Bardella « n’a aucune chance de porter le message et les idées françaises »
Le ministre reproche à la tête de liste RN d’avoir « arrêté de déposer des amendements ou des rapports » au Parlement européen, où il a été élu il y a près de 5 ans. « C’est un vote inutile, et ce qu’il ne fallait pas qu’il arrive, c’est que, pour se faire plaisir, certains de nos concitoyens décident de donner leur chance à quelqu’un qui n’a aucune chance de porter les idées et la parole française à Strasbourg et Bruxelles dans les cinq ans à venir », fustige Jean-Noël Barrot sur Europe 1.
Le ministre de l’Europe dresse un constat identique sur le bilan de Raphaël Glucksmann, lui aussi élu au Parlement européen en 2019. « Dans les grands moments de l’histoire européenne de ces cinq dernières années, lorsqu’il a fallu décider du plan de relance européen, de la neutralité carbone de l’Europe à l’horizon 2050 ou de la protection des frontières avec le pacte d’asile et d’immigration, Raphaël Glucksmann n’a pas voté pour tout cela. »
Pourtant, la campagne de Valérie Hayer semble marquer le pas. Jeudi, lors de son discours sur l’Europe devant des étudiants de la Sorbonne, Emmanuel Macron a cherché à relancer la candidature de la tête de liste, qui se fait de plus en plus distancer par Jordan Bardella. Une idée que réfute Jean-Noël Barrot : « La campagne présidentielle est dynamique. Le seul vote utile est celui de Valérie Hayer, car la situation est grave. La seule question qui se posera le 9 juin, c’est de savoir qui saura rallier les Allemands, les Néerlandais, les pays baltes, les pays nordiques à nos positions. Et la réponse est claire. Seule Valérie Hayer est en mesure de le faire car elle est en position centrale au Parlement européen et les décisions au Parlement européen se prennent au centre », a martelé le ministre délégué à l’Europe sur Europe 1.
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