Raphaël Glucksmann avait jusque-là décidé de ne pas répondre. Mais après un 1euh-Chahuté, l’eurodéputé a décidé de contre-attaquer. Alors qu’il devait rejoindre le cortège de la Fête du Travail à Saint-Etienne, la tête de liste du Parti socialiste (PS) et sa formation, Place publique, aux élections européennes de juin a été prise pour cible par une cinquantaine de personnes. les gens lui criaient dessus » S’en aller ! « , « La Palestine vivra », « Salaud de PS »et lui lançant des projectiles et de la peinture.
Interrogé directement, l’eurodéputé a commencé par accuser « Les Jeunes Communistes, la Révolution Permanente et La France insoumise (LFI) ». Le petit groupe trotskyste et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon ont immédiatement nié toute implication dans cette action, ce que n’ont pas tardé à revendiquer les Jeunes communistes de la Loire.
« Je ne suis pas d’accord avec l’expulsion organisée par le groupe qui la réclame, la Jeunesse Communiste, de M. Glucksmann à Saint-Etienne, mais je constate qu’il aurait dû réfléchir avant de parler et d’accuser LFI », » a proclamé le triple candidat à la présidentielle, depuis la place de la République, à Paris, où il manifestait. Tout en condamnant les violences qui ont visé M. Glucksmann, Manon Aubry, tête de liste européenne, a fustigé le « mensonges contre LFI »OMS « n’honore pas la démocratie ».
« Campagnes de diffamation »
Malgré le démenti, M. Glucksmann est revenu sur l’incident lors d’une conférence de presse organisée en amont d’une réunion tenue mercredi après-midi à Villeurbanne (Rhône). Raphaël Glucksmann est depuis des mois la cible des « insoumis ». La franco-palestinienne Rima Hassan, en septième position sur la liste LFI, et la députée de Seine-Maritime Alma Dufour multiplient par exemple les attaques à son encontre, l’accusant de complaisance vis-à-vis d’Israël et faisant comme s’il était ne demandant pas non plus un cessez-le-feu.
Loin d’exonérer le mouvement de gauche, l’eurodéputé a expliqué que ces violences étaient « le résultat de campagnes de diffamation, orchestrées sur les réseaux sociaux par certains partis et dirigeants politiques »OMS « nous avons décidé de cibler, non pas l’extrême droite, mais notre campagne »a-t-il poursuivi, révélant également qu’il avait reçu une avalanche de «des messages de haine, très souvent à connotation antisémite».
Pour Raphaël Glucksmann, Jean-Luc Mélenchon n’est pas étranger à la polarisation du climat politique. Le leader de LFI doit, selon son rival de gauche, « Arrêtez la brutalisation du débat public » et arrêtez « recourir à la violence verbale », ce qui finit toujours « se traduire par de la violence physique ». Sur « remake des gauches irréconciliables ».