Raphaël Glucksmann estime qu’on assiste à « une tentative permanente de kidnapping de ces élections par l’exécutif »
François-Xavier Bellamy estime qu’Emmanuel Macron « raconte une histoire complètement fausse » en affirmant que « l’extrême droite peut arriver au pouvoir » au Parlement européen
François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR), a jugé mercredi matin sur Europe 1 qu’il était du côté des « droit de gouvernement » que se jouera l’avenir de l’Europe dans les cinq prochaines années au Parlement européen, alors que le Parti populaire européen, groupe dans lequel siègent – non sans dissensions – les huit élus LR actuels, est déjà le groupe leader au Parlement européen et devrait consolider sa place lors des élections.
Interrogé sur les commémorations du Débarquement, qui débutent ce mercredi pour trois jours, et sur l’arrivée du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui doit s’adresser vendredi aux parlementaires français à l’Assemblée, il a estimé que c’était le cas. « quelque chose de surprenant, à deux jours des élections européennes », tout en rappelant le soutien de LR à Kiev dans sa guerre contre l’Ukraine. « Emmanuel Macron soutient moins l’Ukraine que s’en sert pour tenter de fausser le débat » de cette campagne, a poursuivi l’eurodéputé de droite.
Il a également fustigé « ce journal télévisé que le Président de la République a convoqué », Jeudi soir sur TF1 et France 2, critiquant sa tenue à quelques jours du scrutin, même si le sujet principal doit être les commémorations du Débarquement.
Citant ensuite l’entretien du chef de l’Etat hier avec le média en ligne Le Crayon, et ses dernières déclarations, François-Xavier Bellamy a estimé qu’Emmanuel Macron » raconte une histoire complètement fausse aux Français. (…) JEIl dit que la situation est terrible, que l’extrême droite peut arriver au pouvoir en Europe (au Parlement) (…), C’est un mensonge complet. Selon lui, le Rassemblement national, qui a déjà remporté deux fois les élections européennes en 2014 et 2019, « Je n’ai absolument rien changé »car son groupe est faible et ses élus étaient de toute façon « aux abonnés absents depuis cinq ans ».
« Le vrai sujet de cette élection », c’est le match qui se jouera à Strasbourg entre la droite européenne et la gauche européenne, a-t-il ajouté, jugeant que le chef de l’Etat tente d’imposer un récit déformé d’un match entre les macronistes et l’extrême droite. ce qui n’intéresse que lui et Madame Le Pen.