Raphaël Glucksmann, dix jours pour franchir les courbes avec Valérie Hayer
Si sa liste n’est qu’à quelques longueurs de celle des macronistes, Raphaël Glucksmann ne veut pas se risquer au jeu des pronostics pour ne pas connaître une éventuelle déception au soir du 9 juin.
Dans les Halles de Merville de Lorient, qui sentent le poisson comme chaque samedi matin, Raphaël Glucksmann reste accoudé au comptoir d’un café. « Les gens passent devant moi et me disent bravo. Ça me donne envie de rester ici toute la journée », il sourit. Depuis son arrivée avec une importante délégation d’élus socialistes locaux, la tête de liste du PS et de Place publique ne cesse d’être saluée et encouragée. « Nous comptons sur vous. Tu es notre seul espoir », lui dit un autre passant. Un autre : « Bonne chance, n’abandonne pas ! » Autres clients : « Nous voterons pour vous. »
Manifestation, sur le terrain, que la Bretagne reste une terre de gauche, « une région furieusement modérée », comme aime le décrire son président, Loïg Chesnais-Girard. Le social-démocrate Raphaël Glucksmann est là comme dans son jardin. Face à un tel accueil, il plaisante : « Je pourrais être élu président de la République bretonne. » Au stand d’en face, le poissonnier ne rigole pas du tout