La tête de liste PS-Place publique pour les européennes a déploré sur son compte Instagram les tags haineux présents sur certaines de ses affiches de campagne dans plusieurs villes de France, reflets des messages haineux qu’il reçoit depuis « des mois ». Une plainte doit être déposée ce jeudi 6 juin, annonce son équipe.
Des affiches de campagne taguées de croix gammées, parfois de mots « Israël » Ou « sale sioniste » : dans plusieurs villes françaises, comme Angers, Nantes, Marseille, Carpentras et Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), le visage de la tête de liste PS-Place publique pour les européennes a été couvert de « haine antisémite », a-t-il dénoncé mercredi soir sur son compte Instagram. Visage visible de « même messages haineuxpar des milliers » que Raphaël Glucksmann reçoit « sur les réseaux sociaux »du même « des manipulations et des mensonges répétés ad nauseam depuis des mois ». Une plainte doit être déposée ce jeudi 6 juin par Eric Andrieu, directeur de campagne, précise son équipe.
« La haine n’a pas disparu », a-t-il encore dit ce jeudi 6 juin au matin, au micro de RTL. Il a regretté « cette violence qui refait surface dans notre société (…) Il n’y a rien de résiduel là-dedansles chiffres des actes antisémites explosent.» Pour rappel, 366 ont été enregistrés sur les trois premiers mois de 2024, soit une augmentation de 300% sur un an.
« Qu’est-ce qui explique pourquoi je suis le seul homme politique dont les affiches sont marquées de croix gammées ou le seul homme politique à se retrouver parmi une liste de personnes à boycotter sur Instagram alors que tant d’autres s’opposent aux pressions exercées sur le gouvernement israélien et à la reconnaissance immédiate de l’État palestinien ? Je préconise ? » a demandé le candidat sur sa publication Instagram.
Selon lui, ni ses actes ni ses écrits ne sont en cause : « J’ai voté et fait campagne pour un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages (…). Je plaide pour des sanctions contre le gouvernement israélien et la reconnaissance de l’État palestinien. il se souvient. Avant d’affirmer : « La réponse est aussi douloureuse qu’évidente : mon nom. Glucksman. Un nom juif.
« La compétition électorale n’autorise pas tout », il insiste encore, déplorant « les propos volontairement tronqués », « les visuels trompeurs » Et «les tags abjects sur les affiches d’un candidat». Le candidat réclame un « éthique démocratique ».
Plusieurs de ses concurrents ont d’ailleurs dénoncé ces tags antisémites. La tête de liste de La France insoumise, Manon Aubry, l’a exprimée « solidarité » et condamné « avec la plus grande fermeté ces abjects actes antisémites ». Valérie Hayer, tête de liste macroniste, les a pour sa part jugés « inadmissible » : « Nous combattrons toujours, toujours le poison antisémite. »