Raphaël Glucksmann appelle la gauche à tourner la page de la « radicalité » de Jean-Luc Mélenchon
L’élu européen de gauche et leader de Place publique s’exprime pour la première fois depuis les législatives, alors que les forces de gauche s’apprêtent à être reçues par Emmanuel Macron.
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« Il faut tourner la page Macron et Mélenchon »Raphaël Glucksmann fait son retour politique dans une interview à IndiquerMardi 20 août, première du chef de file de Place publique depuis les législatives. Le député européen estime que la gauche ne pourra pas gouverner tant qu’elle n’acceptera pas « négocier des compromis » et qu’elle n’abandonne pas « radicalité ».
S’il prétend ne pas avoir « Je n’ai jamais cru à l’assainissement magique » Malgré ses divergences avec La France Insoumise, Raphaël Glucksmann ne nie pas sa participation au Nouveau Front Populaire, syndicat qu’il présente comme «« une unité d’action électorale contre l’extrême droite ».
Mais la tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes critique la stratégie adoptée après les législatives : « Il aurait fallu engager un dialogue dès le soir du second tour avec les partis politiques qui ont participé au front républicain contre le Rassemblement national »il croit. Il cite comme priorités l’augmentation du salaire minimum et des salaires, la création d’un ISF climatique, la réindustrialisation et « Renforcer les services publics dans les zones rurales ».
Demandé par Le pointRaphaël Glucksmann assure qu’il refuserait d’être nommé Premier ministre : « Suis-je prêt à gouverner la France aujourd’hui ? Ai-je travaillé pendant des mois à un projet de pays en sillonnant la France et en discutant avec les forces vives de la nation ? Non. Ma responsabilité est d’abord de construire une force sociale-démocrate intellectuellement dominante, avec un projet crédible de transformation de la société. » poursuit le député européen.
Emmanuel Macron, qui recevra les chefs des groupes parlementaires et des principaux partis avant de nommer un Premier ministre, recevra vendredi les partis du NFP avec leur candidate à Matignon, Lucie Castets.