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Raids israéliens contre le Hezbollah au Liban, frappes sur Lattaquié en Syrie… Le point sur ce jeudi

Raids israéliens contre le Hezbollah au Liban, frappes sur Lattaquié en Syrie… Le point sur ce jeudi

Israël accuse fréquemment le Hezbollah, contre lequel il est en guerre ouverte depuis le 23 septembre au Liban, de transporter des armes depuis la Syrie, pays soutenu par l’Iran au même titre que le mouvement islamiste libanais. Plus au sud, au Yémen, les États-Unis ont annoncé jeudi matin (mercredi soir, heure de Washington) avoir utilisé des bombardiers B-2 pour détruire les entrepôts d’armes souterrains des Houthis, un groupe qui s’attaque au trafic de marchandises en mer Rouge et est également financé par Téhéran.

« Massacre »

Parallèlement à sa guerre contre le Hezbollah et le Hamas palestinien à Gaza, également allié de l’Iran, Israël affirme préparer sa réponse à l’attaque de missile iranien lancée le 1er octobre contre son territoire. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a réitéré que son pays « répondra résolument » à une éventuelle frappe. Mercredi, l’armée israélienne a indiqué avoir ciblé « des dizaines de cibles du Hezbollah » près de Nabatiyeh, fief du mouvement et de son allié chiite Amal au sud du Liban, où Israël mène une offensive terrestre depuis le 30 septembre.

Le maire de la ville, Ahmad Kahil, a été tué dans l’une des frappes qui ont visé deux bâtiments municipaux et un centre médical adjacent, a déclaré la gouverneure Howaida Turk, la qualifiant de « massacre ». Au total, 16 personnes sont mortes et 52 ont été blessées à Nabatiyeh, selon le ministère libanais de la Santé. Le coordinateur de la branche humanitaire de l’ONU au Liban, Imran Riza, a dénoncé une « attaque désastreuse ».

A Cana, « plus de 15 bâtiments ont été complètement détruits, un véritable désastre », a déclaré le secouriste Mohammed Ibrahim après un raid israélien meurtrier. L’armée a déclaré y avoir tué un commandant du Hezbollah. Mercredi soir, les casques bleus de la Force de paix de l’ONU (FINUL) ont également affirmé qu’un char israélien avait tiré sur l’une de ses tours de guet au sud du Liban, parlant de « tirs directs et visiblement délibérés ».

 » Catastrophe « 

Les frappes israéliennes sur la ville de Tayr Debba, près de Tyr, ont fait trois morts, selon l’Agence nationale de presse (Ani), citant le ministère de la Santé. Sept raids aériens ont également eu lieu en moins de 10 minutes sur la ville de Khiam, proche de la frontière, au sud du Liban, selon Ani. Des frappes aériennes israéliennes ont visé la région du Hermel et la ville de Iaat, à près de sept kilomètres de Baalbeck, dans la Bekaa (est), selon l’agence. L’armée israélienne a également bombardé la banlieue sud de Beyrouth, où elle affirme avoir pris pour cible un entrepôt d’« armes stratégiques » du Hezbollah.

Mercredi, la Maison Blanche a répété qu’elle avait « directement fait savoir à Israël » son « opposition » aux frappes contre « les zones densément peuplées de Beyrouth » et demandé « de ne pas menacer la vie des civils », des casques bleus et des soldats libanais. . De son côté, le Hezbollah a fait état de « violents combats rapprochés » avec des soldats israéliens près d’un village frontalier du sud du Liban. Il a également indiqué avoir lancé pour la troisième fois en 24 heures une « salve de roquettes » sur Safed, dans le nord d’Israël, et avoir détruit un char israélien à l’aide d’un « missile guidé ».

Selon l’armée, « environ 90 projectiles » ont été tirés dans la journée par le Hezbollah contre Israël. Selon les secouristes, quatre personnes ont été légèrement blessées par des éclats d’obus. L’Unicef ​​a qualifié la destruction d’au moins « 28 installations d’approvisionnement en eau » de « catastrophe pour tous les enfants du Liban » touchant « plus de 360 ​​000 personnes », principalement dans le sud du pays, exposant les enfants à des maladies comme le choléra ou le choléra. hépatite.

« Pas défait »

Depuis près d’un mois, au moins 1.373 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte basé sur des chiffres officiels. L’ONU a recensé près de 700 000 personnes déplacées. Le Hezbollah, affirmant agir en soutien au Hamas, a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien qui a déclenché la guerre à Gaza. Après près d’un an de combats à la frontière avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé le front de la guerre vers le Liban.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah de sa frontière et mettre un terme à ses tirs de roquettes, afin de permettre le retour de quelque 60 000 personnes déplacées vers le nord d’Israël. Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, son numéro deux Naïm Qassem a affirmé que le mouvement « ne serait pas vaincu » par Israël. Il a ajouté que « la solution » pour mettre fin à la guerre est « un cessez-le-feu », auquel le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’oppose.

« Risque » de famine à Gaza

Après plus d’un an de guerre dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et en proie à une catastrophe humanitaire, les forces israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive à Jabalia (nord), affirmant que le Hamas y reconstitue ses forces. A l’approche de l’hiver, le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a mis en garde contre « un risque réel » de famine à Gaza. « Certains membres du gouvernement israélien utilisent la famine comme arme de guerre », a-t-il accusé.

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