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Rafael Nadal s’incline au premier tour à Roland-Garros dans une ambiance de fin de règne

Rafael Nadal quitte le terrain après avoir perdu son match contre l'Allemand Alexander Zverev, à Roland Garros, le 27 mai 2024.

Ce furent des funérailles étranges, un « au revoir » mais pas vraiment un au revoir. Lundi 27 mai, à la sortie du court Philippe-Chatrier, Rafael Nadal a laissé planer le doute dans un étrange jeu : « Je ne sais pas si c’est la dernière fois que je me retrouve ici devant vous. Il y a de fortes chances que je ne revienne pas jouer ce tournoi, mais je ne peux pas non plus le dire à 100 %. a-t-il lancé devant les 15 000 spectateurs de Roland-Garros en scandant haut et fort « Ra-fa ».

Pour la première fois de sa carrière, l’Espagnol a été battu dès son entrée en lice sur « sa » terre battue parisienne, défait – avec les honneurs (3-6, 6-7, 3-6) – par l’Allemand Alexander Zverev ( n°4 mondial). Ces derniers jours, il avait répété qu’il ne voulait ni fleurs ni couronnes si ce match devait être son dernier. La directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, a dû plier bagage sa cérémonie et laisser le traditionnel trophée « honorifique », un mélange de brique pilée, clinker et autres grosses pierres concassées, dans les vestiaires.

Le roi de terre battue a seulement concédé un discours, sur un Central couvert, comme le ciel tourmenté de Paris qui venait de verser quelques larmes : « En tant qu’enfant, je n’aurais jamais pu imaginer être ici à 37 ans (il fêtera ses 38 ans le 3 juin), avec tous les succès que j’y ai connu. Les sensations que j’ai ressenties sur ce court tout au long de ma carrière sont des souvenirs inoubliables, merci du fond du cœur. C’est difficile de trouver les mots, mais ressentir l’amour du public, comme ce fut le cas cette année dans ce tournoi que j’aime le plus au monde, signifie beaucoup pour moi. »

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A peine entré sur le terrain, l’ancien numéro un mondial a reçu une standing ovation d’un public pris de frissons lors des présentations. Fidèle à son rituel, Marc Maury débite la litanie de quatorze titres rappelant l’hégémonie du « tyran » de Majorque. Quatorze sacres entre 2005 et 2022, reléguant loin dans les mémoires le Suédois Björn Borg, dont les six titres ont longtemps semblé hors d’atteinte.

Signe que le moment était solennel, une partie du vestiaire avait pris place dans les tribunes, à commencer par Novak Djokovic et Iga Swiatek, le patron du circuit, ainsi que l’Espagnol Carlos Alcaraz (n°3). Même les loges étaient pleines, du jamais vu pour un premier tour « simple » du Grand Chelem parisien entre le 4e joueur mondial et le 276e. Les places étaient tout aussi chères dans la tribune présidentielle pour assister à la probable dernière danse du plus grand joueur du tournoi, relégué parmi les non-classés.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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