S’il s’agissait du dernier entraînement officiel de sa vie, en cas d’élimination espagnole ce mardi en quarts de finale de la Coupe Davis, Rafael Nadal restera sur un 4-4 contre Carlos Alcaraz dans le silence d’église de la Central de la Chambre de Martin Carpena où sa famille n’a perdu aucune de ces dernières miettes. « L’affiche » sonnait bien pour une prestation digne de cette heure de libre expression pour décortiquer le moindre signe.
Pour la (très) petite histoire, le Majorquin aux tirs toujours aussi vifs a sauvé deux balles de break d’entrée, avant d’obtenir un point de 3-0, pour coller à cette égalité face à son cadet. Face à un mur de caméras et d’images fixes, Alcaraz a laissé échapper quelques points dans l’enceinte de l’école, mais pas tant que ça ; tandis que Nadal a su forcer quelques coups droits caractéristiques, une belle volée d’extension et des services gagnants.
Aucune gêne physique apparente
C’est bien sorti de la raquette, sans aucun geste de contrariété ni de tension. Dans ces soixante minutes de simple, aucun signe d’un joueur retraité en sursis. L’homme au débardeur blanc, sans aucune gêne physique apparente – son corps est moins bosselé avant ces dernières heures – est visiblement prêt à débuter la compétition. Ceux qui l’avaient entrevu samedi, pour une séance bien moins aboutie, voyaient des signes encourageants pour cette der’ par étapes.
Avec Alcaraz toujours moins saignant dans cette dernière partie de l’année, l’intrigue s’épaissit encore un peu, et on se réjouit pour Nadal de cette promesse de beaux matchs (simples ? doubles ?). Juste avant, Roberto Bautista Agut s’était installé dans un match en simple contre Pedro Martinez avec moins de ferveur médiatique.
Juste après l’épreuve des deux dirigeants, l’aîné s’est levé de son banc pour rejoindre Alcaraz pour entamer un débriefing d’une dizaine de minutes avec tout le clan espagnol debout devant eux, pour une jolie communion symbolique. Alors que l’équipe américaine commençait son échauffement, on pouvait voir les deux joueurs sourire.