NARRATIF – A bientôt 38 ans, l’Espagnol devrait, si son corps ne le trahit pas, vivre un dernier Roland-Garros. Pour un défi sans mesure.
Comme Sisyphe, Rafael Nadal a transpiré sang et eau, repoussant sans relâche l’idée confortable de la retraite pour tenter d’être (un peu plus) après avoir été, mettre son corps une nouvelle fois à rude épreuve, aller cueillir des acclamations au écho de l’éternité. À Barcelone, Madrid et Rome, ces dernières semaines, il s’est heurté à ses limites, le cœur serré, un dernier tour de piste dans des endroits chers, comme un chanteur chantant des chansons usées avec une voix chancelante. diffuser une émotion intacte. Il a pu mesurer le temps qui passe en jouant sous les yeux de son fils Rafael. Ou en affrontant le jeune Américain Darwin Blanch (16 ans) à Madrid, pour le plus grand écart d’âge entre deux joueurs lors d’un Masters 1000. Un rival qui n’était pas né lors de son premier titre à Roland-Garros…
Retour en arrière. Le 5 juin 2005, quelques jours après une superbe finale de Ligue des Champions entre l’AC Milan et Liverpool qui restera comme le « miracle d’Istanbul », un joueur de 19 ans…