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Radio France : Comment Guillaume Meurice va-t-il être mangé ?

L’humoriste de France Inter a été convoqué ce jeudi après-midi devant une commission disciplinaire de Radio France. Le risque d’être licencié pour « faute grave » pèse toujours sur lui, car la décision ne sera rendue qu’en juin.

Publié le 30 mai 2024
Mis à jour le 30 mai 2024 à 21h08

Il faudra encore attendre pour connaître le sort de Guillaume Meurice. « La décision peut être prise entre le 16 et le 26 juin « , a déclaré à Humanité le délégué syndical SUD, Benoit Gaspard, sortant de la commission disciplinaire qui s’est tenue ce jeudi à 14h30

Alors que Guillaume Meurice risque une sanction qui pourrait aller jusqu’à la rupture anticipée de son contrat de travail pour « faute grave », toujours dans un contexte de « prépucegate », le délégué syndical affirme que « La direction maintient ses griefs ». « Nous avons rappelé que Guillaume Meurice faisait son métier de comédien, et qu’il n’avait ni manqué de loyauté envers Radio France ni utilisé l’émission à des fins personnelles »il a continué.

L’histoire s’éternise, mais la défense reste la même. Guillaume Meurice est accusé d’avoir réitéré à l’antenne le 28 avril, malgré un premier avertissement de l’Arcom, sa plaisanterie polémique à l’égard du Premier ministre israélien, proférée pour la première fois le 28 octobre : « Il y a des choses qu’on peut dire, par exemple si je dis que « Netanyahu est une sorte de nazi, mais sans prépuce », c’est bon le procureur, a-t-il dit, c’est bon, il l’a dit cette semaine. On peut faire des mugs, des t-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française. »

Ce matin, l’humoriste a encore une fois pointé la menace qui pèse sur la liberté d’expression en déclarant sur X : « Aujourd’hui est le bon jour pour savoir si faire des blagues sur un criminel de guerre génocidaire qui massacre des enfants dans des camps de réfugiés mérite un licenciement pour faute grave. »

De son côté, la directrice générale de radio France, Sibyle Veil, s’est défendue en affirmant que « Il n’est pas contraire à la liberté d’expression et au droit à la caricature – auquel nous sommes très attachés – d’appeler au discernement » alors qu’elle avait adressé un avertissement à Guillaume Meurice. L’humoriste lui avait déjà répondu à ce moment-là : « Je pratique l’humour, la caricature, la satire politique, et la démesure en fait partie. Pour moi, la limite, c’est la loi. »

Cependant, elle a déjà parlé. Le 18 avril, la justice a rejeté les deux plaintes déposées le 6 novembre 2023 par l’Organisation juive européenne pour « incitation à la haine antisémite » et « insultes publiques à caractère antisémite ». Le parquet de Nanterre a estimé que « les deux infractions visées par la plainte n’apparaissent pas graves ». Pour l’instant, Radio France ne tire pas les mêmes conclusions que l’humoriste et ses partisans.

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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