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Aux Etats-Unis, la Cour suprême s’oriente vers un rejet de la demande d’immunité totale de Donald Trump

L'ancien président américain Donald Trump et son avocat Todd Blanche quittent le tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 25 avril 2024.

La question semble élémentaire. Pourtant, elle n’avait jamais été posée en ces termes devant la Cour suprême. Un président des États-Unis devrait-il bénéficier d’une protection spéciale, le mettant à l’abri de futures poursuites pénales pour des actes commis au cours de son mandat ? Les neuf magistrats de la plus haute instance judiciaire du pays ont examiné, jeudi 25 avril, les arguments de Donald Trump en faveur d’une immunité totale dans l’exercice de ses anciennes fonctions.

Une aspiration audacieuse, qui vise à neutraliser les charges retenues contre lui dans l’enquête fédérale sur la tentative de coup d’État aux multiples facettes survenue entre sa défaite face à Joe Biden, en novembre 2020, et l’assaut lancé par ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier 2021.

« Nous écrivons une décision pour la postérité », a prévenu le juge Neil Gorsuch, soulignant le caractère inédit du débat, dont la gravité n’échappe à personne, à moins de sept mois de l’élection présidentielle américaine. Deux logiques se sont dégagées des remarques et des questions des juges. D’un côté, les trois magistrats dits libéraux ont tenu à souligner les graves dangers que comporterait l’impunité de fait offerte au président, quel qu’il soit. En revanche, leurs collègues conservateurs s’interrogeaient sur le risque d’exploitation politique des procédures pénales contre d’anciens présidents, privés de protection.

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Scepticisme

Le point de rencontre attendu entre les deux parties était un scepticisme partagé quant à la demande d’immunité totale. Elle marquerait une rupture, un bouleversement dans l’équilibre des pouvoirs et l’exercice du mandat présidentiel.

« Tout l’intérêt (de la Constitution) N’est-ce pas que le président n’est pas un monarque et qu’il n’est pas censé être au-dessus des lois ? » a souligné Elena Kagan. Elle a demandé à l’avocat de Donald Trump si l’immunité devait couvrir la vente de secrets nucléaires à un pays rival. « Que se passerait-il si un président ordonnait à l’armée de fomenter un coup d’État ? », elle a ajouté. Sa collègue, Sonia Sotomayor, était d’accord. « Si le président décide que son rival est une personne corrompue et ordonne à l’armée ou à quelqu’un de l’assassiner, est-ce un acte officiel de sa part pour lequel il peut bénéficier de l’immunité ? ? »se demanda-t-elle.

La majorité conservatrice a surtout semblé vouloir préciser la portée de l’immunité partielle. Il s’agirait pour cela de distinguer plus clairement les actes officiels et privés d’un président, l’un des contentieux essentiels de ce dossier. Ainsi, Michael Dreeben, qui représentait jeudi le ministère de la Justice, a estimé que la promotion de listes électorales alternatives frauduleuses par Donald Trump et ses conseillers, fin 2020, ne relevait pas d’un problème. « conduite officielle ».

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Cammile Bussière

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