Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
actualité économiqueNouvelles locales

Rachmaninov en majesté à La Roque d’Anthéron

Sergueï Rachmaninov est né il y a 150 ans. Un anniversaire incontournable pour le festival international de piano de La Roque d’Anthéron et son directeur René Martin, tant il est vrai que le compositeur russe a légué à l’instrument certaines des pages les plus inspirées du répertoire. Ce sont bien sûr ses concertos, pièces célèbres, mais aussi les Etudes-Tableaux, les Préludes, ou encore la Rhapsodie sur un thème de Paganini. Des variations virtuoses composées pour piano et orchestre que le festival a confiées mardi 8 août aux doigts du Français Nathanaël Gouin, en compagnie du Sinfonia Varsovia placé sous la direction d’Aziz Shokhakimov.

Concentration maximale pour le pianiste de 35 ans, et maîtrise stupéfiante du sujet. Si on a tout de suite senti l’investissement, le travail préparatoire et l’implication, c’était sans freiner ni la fluidité du jeu ni l’inspiration de l’interprète. Une parfaite maîtrise de l’instrument et de la partition au service d’une approche poétique, un mariage idoine pour rendre justice à cette œuvre tardive de Rachmaninov, typique de son incorrigible romantisme. Cependant, ce n’est plus une révélation. Nathanaël Gouin a longtemps fait ses preuves, notamment dans des enregistrements inspirés et intelligemment réalisés pour le label Mirare (Bizet, Liszt). Mais cette soirée a été la confirmation d’un très grand talent du piano français qui, de plus, a montré un réel plaisir à satisfaire le public par son engagement.

Le talent précoce d’Alexander Malofeev

Sous les platanes centenaires du parc du Château de Florans, cadre enchanteur qui accueille le festival depuis sa création en 1981, le concert a été complété par le célèbre deuxième concerto pour piano de Rachmaninoff servi par le jeune pianiste russe Alexander Malofeev . A tout juste 21 ans, Malofeev est un phénomène. Talent précoce, il est un habitué de La Roque d’Anthéron où il a captivé le public il y a neuf ans, à seulement 13 ans. Cheveux d’un blond platine pour une allure dégingandée, il témoigne d’une approche sauvage de l’instrument, le visage changeant au rythme d’une partition pleine d’effets et d’un dialogue parfait entre l’orchestre et l’instrument. Mais le prodige évite l’écueil de la caricature du Russe exalté dans cette pièce qui semble taillée pour lui. Ce soir, il était parfaitement épaulé par une Sinfonia Varsovia et un Shokhakimov au visage radieux, visiblement ravi de partager son approche de l’œuvre avec le pianiste russe.

La veille, le premier concerto du même Rachmaninov était confié au Français Alexandre Kantorow, promesse du piano mondial, accompagné du même orchestre et chef d’orchestre. C’est encore cette impression de facilité qui domine à l’écoute de Kantorow, le seul français lauréat du très honorable concours Tchaïkovski, comme sa poésie naturelle qui sert parfaitement cette partition d’élan passionné. L’évocateur poème symphonique Scheherazade de Rimsky Korsakov, avec ses thèmes entêtants et orientalisants magnifiquement dessinés par l’orchestre polonais et le chef d’orchestre ouzbek, a clôturé la soirée. De grands moments de piano comme La Roque d’Anthéron réserve si souvent, placés sous les auspices d’une flamme russe toujours brûlante.


Grb2

Toutes les actualités du site n'expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d'un éditeur humain.
Photo de Cammile Bussière

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page