Rachida Dati veut faire payer l’entrée de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour « sauver les églises de France »
Et si c’était là la solution pour « (sauver) toutes les églises de France » ? Dans un entretien au Figaro publié ce mercredi, Rachida Dati a proposé de faire payer l’entrée de l’église Notre-Dame de Paris lors de sa réouverture le 8 décembre 2024. Ce prix symbolique – le ministre de la Culture évoque 5 euros – permettrait à l’État de collecter « 75 millions d’euros » afin d’assurer le bon entretien du patrimoine religieux en France.
« Partout en Europe, l’accès aux édifices religieux les plus remarquables est payant. J’ai proposé à l’archevêque de Paris une idée simple : instaurer un prix symbolique pour toute visite touristique à Notre-Dame et consacrer entièrement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux », explique-t-elle. à nos collègues.
« Avec seulement 5 euros par visiteur, nous récolterions 75 millions d’euros par an. Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France », ajoute Rachida Dati, estimant que « ce serait un symbole magnifique. »
Dati favorable à un prix spécifique pour les visiteurs extra-UE
La ministre de la Culture annonce également à nos confrères du Figaro qu’elle souhaite que « les visiteurs extérieurs à l’UE paient plus cher leurs billets d’entrée » aux monuments et musées français. « Est-il normal, par exemple, qu’un visiteur français paie le même prix pour entrer au Louvre qu’un visiteur brésilien ou chinois ? », demande-t-elle, jugeant que les « Français n’ont pas vocation à tout payer, seuls ».
« Il s’agit d’une véritable rupture dans la politique tarifaire de nos établissements culturels. Nous y travaillons, pour une mise en œuvre au 1er janvier 2026 », annonce Rachida Dati, se disant « prête et déterminée sur ce sujet ».
De manière générale, le ministre de la Culture estime que « les urgences patrimoniales se multiplient » en France et déplore que le patrimoine parisien soit « sous-protégé ». « Il n’y a pas que moi qui le dit, c’est l’UNESCO, avec qui nous avons des engagements à tenir d’ici fin 2026 », argumente Rachida Dati, appelant la maire de Paris, Anne Hidalgo, dont elle compte prendre la place, à « mettre de côté » ses affects pour assurer la conservation des monuments parisiens.
« J’ai proposé que la Tour Eiffel soit classée Monument historique et, jusque-là, Anne Hidalgo a refusé, pour des raisons irrationnelles », a-t-elle déclaré au Figaro. Les deux figures du Conseil municipal de Paris se disputent en effet sur ce sujet, l’édile jugeant que le monument parisien, déjà classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est suffisamment bien géré par la Ville et sa société d’exploitation, et qu’il ne devrait pas assouplir les budgets de l’État, qui évoluent d’une année sur l’autre.