Rachida Dati : « lettres d’amour », cette ex-ministre à qui elle écrivait en cachette sans répit

Nous sommes en 1987 que Rachida Dati approché son mentor, Albin Chalandonavec culot. L’ancien ministre de la Justice, décédé en 2020, avait révélé les dessous de sa rencontre, et de sa relation très particulière, avec Rachida Dati. Ses propos ont été repris dans un récent article rédigé par un confrère de Libération. Il expliquait alors à quel point l’homme politique, alors âgé de 21 ans, avait fait preuve de détermination et d’audace pour se faire une place dans l’industrie.

Et, pour cela, elle avait décidé de se rapprocher d’Albin Chalandon. Ce qu’elle a réussi à faire en se faisant inviter, après avoir longtemps insisté, à un cocktail où il était présent. Ce dernier a alors donné les détails de leur rencontre : « Elle se précipite sur moi. Je suis stupéfait par son regard, l’impression que tout est noir, en même temps si lumineux. Je ne suis pas frappé par sa beauté, mais par son culot, ce qui émane de cette petite boule d’énergie. Elle me raconte son histoire, la ville, elle veut sortir de là à tout prix, dit qu’il faut l’aider… » se souvient-il dans son bureau en 2008.

Rachida Dati et Albin Chalandon, une relation privilégiée

C’est ainsi que les propos de l’ancien ministre de la Justice ont été repris dans Libération. Le journaliste expliquait que Rachida Dati était arrivée dans sa vie au bon moment, alors que sa réputation avait été écornée par certaines affaires, et qu’il souhaitait « « Remettre les choses en ordre, lancer des projets sociaux, des « projets jeunesse », humaniser un peu son image. »

Les deux hommes ont ainsi beaucoup apporté l’un à l’autre, à leur niveau. L’ancien ministre a ensuite expliqué : « Je l’ai invitée à la chancellerie. Elle est arrivée avec tous ses sacs, un peu déguisée, les huissiers ne l’ont pas laissée monter. J’ai dû intervenir. Elle m’attendait en tremblant, elle ne savait pas tenir sa fourchette mais elle avait toute l’assurance pour argumenter, pour me dire combien elle se sentait méprisée. J’ai vécu en Algérie, j’avais été frappée par la façon dont se comportaient les Français. Elle m’a dit : ‘Nous considérons les Algériens comme des sous-hommes’. Je me suis pris d’affection pour elle », avait-il livré.

L’ancien ministre de la Justice lui a écrit de nombreuses lettres, notamment des lettres d’amour.

Leur relation devient alors plus intime, et précieuse, pour tous les deux. Ils se retrouvent plus souvent pour déjeuner en tête-à-tête, et Rachida Dati écrit beaucoup à son mentor. Même des lettres d’amour, comme il le raconte à son bureau, et comme le rapporte Libération.

Il avait en effet livré : « Des dizaines et des dizaines de lettres. Ce sont des lettres d’amour… Rachida m’a même demandé en mariage. J’étais ébahie, j’avais 67 ans, elle me disait tout le temps : épouse-moi, épouse-moi. Ça sort d’elle comme ça, ça jaillit. » Il lui présente alors sa femme, Catherine Nay. Le journaliste finit lui aussi par tomber sous le charme de celle qui a su conquérir, à sa manière, le cœur de son mari.