Rachida Dati attaque en justice le patron de Renault Jean-Dominique Senard pour ne pas l’avoir innocentée
A gauche Rachida Dati, ministre de la Culture et ancienne députée européenne. A droite Jean-Dominique Senard, patron du groupe Renault.
JUSTICE – Une affaire de corruption qui empoisonne la vie de Rachida Dati depuis trois ans et l’agace au point de s’en prendre – légalement – au PDG du groupe Renault. Le ministre de la Culture a ainsi assigné en justice Jean-Dominique Senard, le patron du groupe automobile et successeur de Carlos Ghosn, a annoncé ce samedi 6 avril le parquet de Nanterre, confirmant une information du Nouvel Obs.
Rachida Dati l’accuse plus précisément de« entrave à la justice » et D’« défaut de témoigner au nom d’une personne innocente ». Elle a fait appel devant le tribunal correctionnel de Nanterre via la procédure dite « Devis direct », afin de faire comparaître Jean-Dominique Senard le 23 mai. L’avocat du ministre accuse Jean-Dominique Senard d’avoir « dissimulé et dissimulé à la justice française des documents essentiels susceptibles d’exonérer Madame Rachida Dati des délits qui lui sont reprochés..
Dommages collatéraux d’une attaque incessante contre Carlos Ghosn ?
L’ancien garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy est inculpé depuis juillet 2021 pour corruption passive et trafic d’influence passif. Elle est accusée d’avoir reçu 900 000 euros d’une filiale de Renaul-Nissan, entre 2010 et 2012, lorsque Carlos Ghosn était PDG du groupe. Cependant, à l’époque, elle occupait le poste de député européen, et était même membre suppléant de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie.
Dans son « Devis direct », L’avocat de Rachida Dati affirme que dans la tentaculaire affaire de corruption au sein de Renault « le but recherché par Jean-Dominique Senard était d’accabler Carlos Ghosn, dans une volonté générale de dénigrer et de critiquer les choix de son prédécesseur »avec « une volonté manifeste de secret, destinée à alourdir artificiellement Madame Rachida Dati pour atteindre Carlos Ghosn ».
« M. Senard se montre serein face à cette nouvelle action qui n’est infondée ni en droit ni en fait », a réagi auprès de l’AFP Me Antonin Lévy, l’avocat de Jean-Dominique Senard. Il ajoute en outre que « depuis sa prise de fonction, la société a pleinement coopéré avec les autorités judiciaires et a répondu à toutes les demandes émises par celles-ci et visant à obtenir des documents permettant au juge de se forger une opinion sur les activités de Madame Dati ».
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