Pourtant, le premier chapitre du mandat du Parti travailliste au pouvoir a été dominé par l’opération Reeves à un degré inhabituel. Le point focal indéniable du reste de l’année politique n’est pas le discours de Starmer lors de la conférence de presse de mardi ni une quelconque nouvelle annonce politique, mais le budget gouvernemental prévu fin octobre.
Lorsque Starmer a prononcé un discours à la nation à la suite des émeutes qui ont eu lieu dans tout le pays, le message essentiel était que les électeurs pouvaient s’attendre à des choix « douloureux » lors du prochain événement de taxation et de dépenses.
En coulisses, les décisions concernant le programme naissant du Parti travailliste sont dictées dans une large mesure par le Trésor, affirment certains. L’ancien fonctionnaire cité ci-dessus a déclaré : « La discussion porte toujours sur ce qui va marcher financièrement. Est-ce que cela sera perçu comme anti-croissance ? Et cela ne fonctionne jamais politiquement pour le Premier ministre ? »
Les conseillers et les fonctionnaires du Trésor sont omniprésents dans la prise de décision ministérielle, a déclaré le conseiller. Contrairement aux gouvernements précédents, le numéro 10 de Starmer semble adopter une approche plus non interventionniste dans la gestion quotidienne du gouvernement.
Giles Wilkes, ancien conseiller de Downing Street aujourd’hui associé au cabinet de conseil Flint Global, a déclaré que le Trésor était « dominant, en particulier au niveau officiel », en partie parce qu’il bénéficie d’un niveau de stabilité du personnel plus élevé que le 10 Downing Street, qui est en grande partie démantelé et refait à chaque élection.
Malgré tout, les fonctionnaires ont remarqué que le Trésor « accordait beaucoup plus d’attention aux autres ministères », a déclaré Wilkes. C’est parce qu’il est chargé de tenir la promesse de Starmer de ramener le taux de croissance anémique du Royaume-Uni au niveau le plus élevé et durable du G7, une mission dans laquelle chaque ministère est censé jouer son rôle.
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