Rachadi Saindou et Salime Mdéré condamnés à des peines de prison et à l’inéligibilité
Le président de la Cadema, Rachadi Saindou et le premier vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, ont été condamnés ce mardi à des peines de prison et d’inéligibilité. Ils étaient accusés de détournement de fonds publics, de recel ou encore de prise illégale d’intérêts.
Le premier vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, et le président de la Cadema, Rachadi Saindou, ont été condamnés ce mardi 25 juin. Ils étaient accusés de détournement de fonds publics, de recel ou encore de prise illégale d’intérêts intervenus. en 2021 et 2022. Rachadi Saindou a été condamné à 2 ans de prison dont un an avec sursis. Il purgera cette peine en résidence surveillée avec un bracelet électronique. Il est également condamné à 50 000 euros et 4 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire et interdiction d’exercer la fonction publique.
Salime Mdéré a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis. Il sera également détenu à domicile avec bracelet électronique. Il a été condamné à une amende de 25 000 euros et à deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Les deux élus perdent donc leur mandat, à moins que la justice ne les acquitte en appel. Yanis Souhaili, l’avocat de Salime Mdéré, a déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision, tout comme Rachadi Saindou. Le conseiller départemental était le seul présent à l’audience, Rachadi Saindou étant à La Mecque lors de l’audience.
Les deux prévenus sont reconnus coupables de tous les chefs d’accusation, Rachadi Saindou est cependant acquitté des accusations d’extorsion. Les magistrats se sont montrés moins fermes que les réquisitions du procureur, Yann Le Bris. Le parquet avait requis trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour le président de la Cadéma et deux ans de prison dont un an et demi avec sursis pour le vice-président du conseil départemental.
Le préfet doit désormais décider qui prendra la relève des deux élus. A la Cadema, Nassuf Eddine Daroueche, le premier vice-président, devrait perdurer provisoirement en attendant l’élection d’un nouveau président au sein du conseil communautaire. Au département, Salime Mdéré annonce que c’est son adjoint qui devrait le remplacer jusqu’à la fin du mandat, s’il n’est pas acquitté en appel.
Faveurs et marchés publics non respectés
Les deux élus ont donc été reconnus coupables de travail fictif. En juillet 2021, Salime Mdéré doit quitter son poste au sein d’une structure du service de protection de l’enfance, après son élection au conseil départemental. Il a ensuite été embauché à la Cadema comme responsable du développement économique, une demande directe de Rachadi Saindou selon les déclarations de la DGS de l’époque. Aucune trace d’une candidature n’a été retrouvée par les enquêteurs.
Salime Mdéré va rapidement faire la demande, refusée, d’être en télétravail permanent. En neuf mois de contrat, il a reçu 549 emails, en a lu 11 et en a envoyé 11. Il sera rémunéré 40 000 euros pour ses neuf mois de contrat à la Cadema. En janvier 2022, Rachadi Saindou est embauché au service foncier du département, après avoir quitté son poste de responsable des archives. « au nom de la probité » . «
Rachadi Saindou est également accusé de non-respect des règles de concurrence sur les marchés publics, pour l’achat d’une voiture qui devait lui servir de véhicule de service. Même critique, en attribuant six contrats d’une valeur de plus de 243 000 euros au sein de la société May Environnement. Une entreprise qui vient d’être créée notamment par le nièce de Zaounaki Saindou, l’épouse du président de la Cadema. L’entreprise a également été condamnée à une amende de 10 000 euros et à l’interdiction de postuler aux offres de marchés publics.