« Qu’on arrête de me ramener à ce côté Rebeu, musulman, arabe, arabe » : le coup de gueule de Mohamed Bouhafsi dans C à vous (VIDEO)
De fortes confiances. Les journalistes de France 5 Mohamed Bouhafsi et Karim Rissouli ont été victimes de messages racistes ces derniers jours, reçus sur les réseaux sociaux ou à leur domicile.
Sur Instagram, Mohamed Bouhafsi, journaliste de l’émission C à toi, a révélé de nombreux messages privés à caractère raciste dont il a été victime. « ‘Sale Arabe (…) on ne veut plus des têtes arabes comme toi, ‘bientôt c’est la fin de la France pour les rustres comme toi !' », nous pouvons lire. Des messages auxquels le chroniqueur a sobrement répondu : « Pouvons-nous revenir à l’ancien Instagram ? N’était-ce pas bien ? » De son côté, Karim Rissouli, présentateur des programmes C ce soir Et En société, également sur France 5, a lui aussi reçu des insultes racistes, mais cette fois à son domicile.
Ce mercredi 26 juin, Mohamed Bouhafsi est revenu à C à toi sur ce climat particulièrement lourd et ce racisme dont il est désormais victime au quotidien. « Ce mot n’existait pas lors de l’élection présidentielle de 2022 que j’ai eu la chance de suivre pour C à vous. Je n’avais jamais vécu ça. J’ai déjà vécu cela, un message toutes les 3-4 semaines. Là, c’est 4 ou 5 messages par jour. C’est désagréable aussi pour mes proches, je pense à ma mère, ma sœur. On se dit : ‘Pourquoi ?' »a déploré le journaliste.
Mohamed Bouhafsi : « Je suis français, journaliste, citoyen, c’est tout »
Anne-Elisabeth Lemoine a alors souligné qu’il est dit «quelque chose à propos du climat » Et « craintes que nous pourrions avoir le soir du 8 juillet« . Mohamed Bouhafsi a ensuite repris la parole pour faire le point. »J’aimerais qu’on arrête de m’essentialiser à cause de mon nom, de mon prénom ou de ma supposée origine ou de ma prétendue religion. Si quelqu’un me disait par exemple : ‘Mohamed, tes sujets sont nuls’, ça ne me dérangerait pas. ». Et puis il a ajouté : « Mais j’en ai marre qu’on me dise : « Tu es un con », « tu es musulman », « tu es un sale Arabe ». Qui connaît ma vie ? Qui sait le soir, quand je rentre à la maison, quelles sont mes valeurs, mes origines, ma religion.
Et pour conclure : « J’aimerais être essentialisé en tant que journaliste, français, qui vit en France depuis l’âge de 3 semaines (…) Qu’on arrête de me ramener à ce côté Rebeu, musulman, arabe, Bicotte. Je suis Français, journaliste, citoyen, c’est tout et rien d’autre. C’est assez bouleversant de penser que nous luttons chaque jour pour unir les gens et que nous le faisons chaque jour. c’est pas fait pour ça et on ne se lève pas le matin pour ça« .