quinze arrestations sur la dernière zone à défendre lors du démantèlement
Quinze personnes ont été interpellées à Verfeil (Haute-Garonne) lundi 7 octobre lors d’une nouvelle opération de démantèlement de la dernière zone à défendre (ZAD) sur le tracé de l’A69, selon la gendarmerie.
Depuis vendredi, des excavatrices, des camions bennes et des bulldozers de la concession Atosca ont accumulé de la terre au pied des deux arbres encore debout sur le site, rendant accessibles les cabanes dans lesquelles vivent les cinq derniers « écureuils » – ces militants anti-A69 qui occupent le terrain. des arbres du chantier – ont trouvé refuge depuis le 16 septembre, date à laquelle le dernier locataire du terrain a restitué les clés.
L’un des cinq « écureuils » a été interpellé lundi après-midi, s’ajoutant aux quatorze interpellations opérées dans la matinée parmi les partisans de ces militants écologistes opposés à la construction de la future autoroute entre Castres et Toulouse, ont indiqué les gendarmes.
Ordre d’évacuer
Cette intervention intervient alors que le tribunal administratif de Toulouse a rendu lundi un jugement ordonnant « à tous les occupants » sur place « évacuer les lieux », « sans plus tarder ». « L’occupation des deux arbres du terrain litigieux a fait obstacle à la poursuite des travaux de construction de l’autoroute A69 déclarés d’intérêt général et a porté atteinte à la sécurité publique »a expliqué le tribunal dans sa décision, considérant « que la mesure d’éloignement demandée présente un caractère urgent et utile et ne fait l’objet d’aucune contestation sérieuse ».
Perchés depuis trois semaines, les « écureuils » sont restés en hauteur malgré de nombreuses interventions de l’unité nationale de soutien à la mobilité, unité spécialisée dans l’évacuation des manifestants pendus ou gênés. La semaine dernière, les militants qui occupaient la maison sur ce terrain situé juste en bordure de l’autoroute avaient déjà été évacués.
La future A69, tronçon d’autoroute de 53 kilomètres entre Toulouse et Castres, a pour objectif de désenclaver le sud du Tarn. Les groupes et mouvements environnementaux dénoncent la destruction des zones humides, des terres agricoles, des arbres, des écosystèmes et des eaux souterraines, et soulignent que l’actuelle route nationale était loin d’être saturée.