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qui sont les « Spitzenkandidaten », ces prétendants à la présidence de la Commission ?

Parallèlement aux élections des députés européens, les partis politiques de l’Union présentent leurs candidats pour tenter de remplacer Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission.

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Parmi les candidats à la présidence de la Commission européenne figurent, de gauche à droite, Terry Reitnke (Verts), Ursula von der Leyen (PPE), Bas Eickhout (Verts), Valérie Hayer et Sandro Gozi (Renew Europe Now) et Walter Baier (PGE ).  (AFP/FRANCEINFO)

Il n’y a pas que le Parlement européen qui se prépare à se renouveler. Comme c’est la règle, les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) se réuniront à l’issue des élections européennes, prévues du 6 au 9 juin, pour distribuer les meilleurs emplois, ces rôles au plus haut niveau des institutions européennes. Parmi ces nominations figure celle à un poste prestigieux : la présidence de la Commission européenne.

Depuis 2014, le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, choisit parmi les membres de la Commission la personne qui présidera la Commission. SpitzenkandidatenLE « Têtes de listes » (en allemand) nommé par les principaux partis européens. Le tout sans oublier de « tenir compte des résultats des élections »comme l’exige le traité de Lisbonne.

A l’occasion du débat télévisé organisé jeudi 23 mai entre cinq des prétendants, franceinfo présente les candidats pour succéder à l’actuelle présidente, Ursula von der Leyen, qui elle-même postule à un nouveau mandat.

Terry Reintke et Bas Eickhout pour les Verts européens

Comme d’autres groupes politiques au Parlement européen, les Verts/ALE ont désigné plusieurs candidats en février pour les représenter dans la course à la présidence de la Commission. Il s’agit d’un duo dans lequel on retrouve notamment l’eurodéputé Bas Eickhout, un Néerlandais âgé de 47 ans. actuellement vice-président de la commission de l’environnement du Parlement. Il a par exemple travaillé sur l’accord conclu en janvier concernant les émissions de gaz à effet de serre des camions et des bus.

Terry Reintke (à gauche) et Bas Eickhout (à droite), candidats à la présidence de la Commission présentés par le groupe des Verts européens/ALE.  (OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP)

Sur le ticket vert figure également Terry Reintke, député européen allemand depuis 2014 et coprésident du groupe environnemental au Parlement. L’élue de 37 ans fait également partie des leaders des Verts pour les élections européennes, ce qui constitue un mauvais début pour sa famille politique. Connue pour ses combats pour les droits des femmes, elle avait raconté à la chambre en 2017 une agression sexuelle dont elle avait été victime.

Ursula von der Leyen pour le Parti populaire européen

Propulsée au sommet de la puissance européenne en 2019 avec le soutien d’Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen a fait face à plusieurs crises majeures ces cinq dernières années, parmi lesquelles la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et de multiples enquêtes pour corruption visant des parlementaires européens.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles (Belgique), le 21 mars 2024. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

En tant que l’un des principaux visages de l’UE, l’Allemand des années 65 années est également devenue la cible des eurosceptiques. Malgré le désengagement de ses anciens partisans français, celle qui a officialisé sa candidature le 19 Février reste considéré comme favori dans la course à sa succession.

Nicolas Schmit pour le Parti socialiste européen

Il fait partie des doyens de Spitzenkandidaten. A 70 ans ans, le Luxembourgeois Nicolas Schmit a été nommé début mars par les Socialistes européens (PSE), deuxième groupe en nombre de sièges au Parlement européen, derrière le Parti populaire européen (PPE).

Le candidat à la présidence de la Commission européenne, Nicolas Schmit, soutenu par le Parti socialiste européen (PSE).  (ALESSANDRO BREMEC / NURPHOTO / AFP)

Peu connu du grand public, il est pourtant l’un des principaux artisans de l’Union, émissaire du Luxembourg dans les négociations des traités de Maastricht (1992) et de Nice (2001). Il est actuellement commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, un poste qui l’a vu faire face à la vague de Covid-19 et, plus récemment, à l’afflux de réfugiés ukrainiens dans les États membres de l’UE.

Marie-Agnes Strack-Zimmermann, Valérie Hayer et Sandro Gozi pour Renew Europe Now

Le Parti Démocrate Européen (PDE), Renew Europe et le Parti de l’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe (Alde) ont opté pour une candidature à trois têtes, sous le label Renew Europe Now, qui correspond à leur groupe parlementaire. Nous y trouvonsil député européen Sandro Gozi (PDE), un Italien de 56 ans ans, ancien secrétaire d’État chargé des Affaires européennes de 2014 à 2018 dans son pays. Opposant tenace au gouvernement de Georgia Meloni, il a notamment milité pour l’instauration d’un salaire minimum en Europe, une directive adoptée fin 2022 par le Parlement.

Le groupe Renew Europe Now présente (de gauche à droite) Marie-Agnes Strack-Zimmerman, Valérie Hayer et Sandro Gozi.  (CHRISTOPHE REICHWEIN/DPA / FREDERIC MOREAU/HANS LUCAS / ADRIEN AUZANNEAU/HANS LUCAS / AFP)

Autre candidate soutenue par Renew Europe Now, l’Allemande Marie-Agnes Strack Zimmermann représente l’ALDE. A 66 ans, ce député du Bundestag est un spécialiste des questions militaires. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, elle appelle régulièrement le gouvernement allemand à fournir des armes à Kiev. Elle est accompagnée d’un troisième Spitzenkandidat, l’eurodéputée française Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle en France pour les élections européennes. Au Parlement, l’élu de 38 Ces dernières années se sont principalement consacrées aux commissions des budgets, mais également à celles de l’industrie et de la recherche.

Walter Baier pour le Parti de la gauche européenne

A 70 ans années, Walter Baier représente dans cette campagne le Parti de la gauche européenne (PGE), qu’il préside également.

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Très soucieux de l’union de la gauche radicale, l’Autrichien ne fait pas l’unanimité au sein de sa famille politique. Ce membre du Parti communiste autrichien est soutenu par ses camarades français du PCF, mais pas par La France insoumise, ni par les Allemands de Die Linke ou les Espagnols de Podemos, comme le rappelle le site Tout l’Europe.

Autres candidats désignés par les plus petites formations européennes

Les cinq grands groupes du Parlement européen ne sont pas les seuls à espérer placer leurs dirigeants au sommet de la Commission européenne. Le mouvement Volt Europa, allié en France du Parti radical de gauche (PRG), a désigné deux députés européens : l’Allemand Damian Boeselager, 36 ans, écologiste convaincu, et la Néerlandaise Sophie in ‘t Veld, 60 ans, qui fait partie du groupe centriste Renew. L’Europe .

Même s’ils sont alliés aux Verts, les cadres de l’Alliance libre européenne, à tendance régionaliste, ont désigné deux candidats propres fin 2023. Il s’agit de Maylis Rosberg, une Allemande de 24 ans engagée pour les droits des citoyens. minorités, et Raul Romeva, un militant autonomiste catalan de 53 ans. Parmi les autres candidats figurent ceux du pasteur moldave Valeriu Ghiletchi, 63 ans, soutenu par le Mouvement politique chrétien européen, ainsi que les noms de deux représentants du Parti pirate européen : l’Allemande Anja Hirschel (42 ans) et le Tchèque Marcel Kolaja (43 ans). .

Enfin, le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie, auquel est rattaché le Rassemblement National, comme les Conservateurs et Réformistes européens, ont toujours été opposés au principe de désignation du Spitzenkandidat. Malgré la montée de l’extrême droite en Europe au cours de la dernière décennie et ses chances potentielles de devenir président de la Commission, ils n’ont pas présenté de candidat.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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