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Qui sont les présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale ?

La plupart des partis politiques représentés au Palais-Bourbon ont désigné leur chef, avant l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale, prévue le 18 juillet.

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale, à Paris, le 21 mai 2024. (MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / AFP)

Après les législatives anticipées et la perte de la majorité relative par le camp présidentiel, l’Assemblée nationale va prendre de plus en plus d’importance dans la nouvelle législature. En s’unissant pour dépasser les 289 députés, plusieurs groupes parlementaires pourraient faire tomber le prochain gouvernement par le biais d’une motion de censure. Composés d’au moins 15 élus, ces groupes permettent à leurs membres de poser des questions au gouvernement, de répartir les sièges en commissions ou de demander des suspensions de séance.

Les groupes parlementaires peuvent se constituer jusqu’au mercredi 17 juillet, veille de l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale. Certains ont déjà élu leur chef, un poste très politique qui leur permet de siéger à la conférence des présidents, chargée de fixer une partie de l’ordre du jour. Franceinfo vous présente, en nombre décroissant, ces personnalités qui joueront un rôle important dans la nouvelle mandature.

Marine Le Pen (Rassemblement national)

Après avoir laissé la direction du Rassemblement national à Jordan Bardella pour se concentrer sur son groupe de 89 députés après 2022, Marine Le Pen, 55 ans, a été réélue sans surprise mercredi présidente des députés RN. Fidèles au triple candidat à la présidentielle, les élus du parti à la flamme sont désormais 125, a appris franceinfo de plusieurs sources au sein du groupe RN. Il s’agit du premier groupe parlementaire en termes d’effectifs, une première pour l’extrême droite sous la Ve République.

Le président du groupe Renaissance n’a pas encore été nommé

Le futur chef du groupe Renaissance, le parti présidentiel, doit être désigné vendredi, a appris franceinfo jeudi. Alors que Sylvain Maillard dirigeait les troupes macronistes avant la dissolution, plusieurs figures de l’ancienne majorité, comme Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne, seraient en lice pour prendre des députés (un peu moins de 100) ayant survécu à la dissolution. Une tâche difficile, en raison des divisions au sein du parti. Des membres de l’aile gauche, comme Sacha Houlié, ont également exprimé leur souhait de ne pas siéger au sein du groupe.

Mathilde Panot (France Insoumise)

Mathilde Panot est de retour à la tête des députés de La France insoumise. L’élue de 35 ans a annoncé mardi sa réélection à la présidence du groupe parlementaire, qui devrait compter entre 70 et 80 membres (contre 75 auparavant). La parlementaire du Val-de-Marne avait succédé à Jean-Luc Mélenchon à la présidence du groupe insoumis en octobre 2021.

Boris Vallaud (Parti socialiste)

A l’instar de La France Insoumise, le Parti socialiste mise sur la continuité à l’Assemblée nationale. Le député des Landes Boris Vallaud a été réélu mercredi président du groupe PS. En poste depuis 2022, l’élu de 48 ans peut compter sur un groupe important, passé de 31 à « au moins » 69 élus à l’issue des élections législatives. Il fut également l’un des conseillers de François Hollande à l’Elysée, désormais membre de son groupe après son élection en Corrèze.

Laurent Wauquiez (La Droite Républicaine)

Laurent Wauquiez fait son grand retour. Ancien président du parti Les Républicains de 2017 à 2019, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été élu dimanche député de la Haute-Loire. Trois jours plus tard, l’ancien ministre, âgé de 49 ans, est devenu le nouveau président du groupe Les Républicains, rebaptisé La Droite républicaine pour se démarquer des LR ciottistes qui ont fait alliance avec le RN. Environ 45 députés se sont jusqu’à présent inscrits au sein de ce groupe, selon une source parlementaire. C’est moins que les 61 élus LR entre 2022 et 2024.

Marc Fesneau (MoDem)

Selon ses propres mots, il est « pour le moment (…) toujours » Ministre de l’Agriculture. Mais Marc Fesneau a annoncé mercredi avoir été élu à la tête du groupe MoDem. L’élu du Loir-et-Cher, âgé de 53 ans, remplace Jean-Paul Mattei, qui briguait sa succession. Au Palais-Bourbon, le parti de François Bayrou compte une trentaine d’adhérents, contre 50 avant la dissolution.

Le président du groupe écologiste n’a pas encore été nommé

Qui succédera à Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste lors de la précédente législature ? La députée de l’Isère, âgée de 36 ans, n’a pas encore fait savoir si elle souhaitait continuer à assumer ce rôle, au sein d’un groupe qui passe de 21 à 33 élus, avec les parlementaires Génération.s.

Laurent Marcangeli (Horizons & indépendants)

Au sein du groupe Horizons & Indépendants, le député de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli a été reconduit à la présidence, selon un communiqué publié mercredi. Agé de 43 ans, ce proche de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe reste le chef de file du groupe de centre droit né en 2022, qui compte désormais 27 membres.

Eric Ciotti (à droite)

Désormais alliés au Rassemblement national, Eric Ciotti et ses partisans sont parvenus à créer un groupe parlementaire, baptisé « A droite ». Le député des Alpes-Maritimes, âgé de 58 ans, dirigera cette formation distincte du RN et qui compte 17 élus.

Le président du groupe communiste n’a pas encore été désigné

Comme en 2022, les communistes ne sont pas parvenus à faire élire plus de 15 candidats aux législatives. Le PCF peut toutefois compter sur des élus d’outre-mer pour atteindre ce seuil. André Chassaigne, qui dirige le groupe Gauche démocrate et républicaine depuis 2012, devrait conserver cette fonction sous la nouvelle législature… si le groupe est bien constitué.

Le président du groupe Liot n’a pas encore été nommé

Il avait fait la Une des journaux au moment de la réforme des retraites, lorsque ses députés avaient déposé une motion de censure qui avait failli faire tomber le gouvernement, en mars 2023. Le groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) affirme pouvoir se reconstituer après le second tour. En revanche, le président du groupe ne sera plus Bertrand Pancher, défait aux législatives.

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