qui sont les huit accusés jugés par la cour d'assises spéciale ?
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qui sont les huit accusés jugés par la cour d’assises spéciale ?

qui sont les huit accusés jugés par la cour d’assises spéciale ?

Huit prévenus, âgés de 22 à 65 ans, comparaîtront pendant sept semaines devant la cour d’assises spéciale de Paris, composée entièrement de magistrats professionnels, du 4 novembre au 19 décembre. Quatre ans après l’assassinat de Samuel Paty par le terroriste Abdoullakh Anzorov, abattu peu après Après par la police, deux de ses amis ont été jugés notamment pour « complicité » et encourent la réclusion à perpétuité. Les autres, qui comparaîtront pour association de malfaiteurs terroristes, risquent au maximum 30 ans de réclusion criminelle.

Naïm Boudaoud

Ce Français de 22 ans est poursuivi pour « complicité d’assassinat terroriste ». Décrit par l’accusation  » vulnérable « , « influençable », Et « sans aucun signe visible de radicalisation violente », il a rendu divers services à ses amis : l’attaquant Abdoullakh Anzorov et Azim Epsirkhanov. La veille de l’attentat, il avait emmené le djihadiste dans une coutellerie de Rouen pour acheter un couteau similaire à celui retrouvé sur les lieux. Le jour même de l’attaque, il l’a accompagné dans un magasin pour acheter des pistolets Airsoft et des plombs en acier.

Azim Epsirkhanov

Ce Russe de 23 ans, d’origine tchétchène, arrivé en France en 2010, est le deuxième accusé de complicité d’assassinat terroriste. Selon l’accusation, il « activement aidé et soutenu » Abdoullakh Anzorov, son ami depuis le collège, dans la recherche et l’achat d’armes. Lors d’une audience, Epsirkhanov a reconnu avoir reçu 800 euros d’Anzorov pour lui procurer en urgence une arme à feu, tâche à laquelle il n’a finalement pas abouti.

Brahim Chnina

Agé de 52 ans et de nationalité algérienne, il est le père de la collégienne à l’origine de la polémique autour des cours de Samuel Paty. Co-fondateur de l’association « Aide-Moi », pour accompagner les personnes à mobilité réduite dans leur pèlerinage à la Mecque, Brahim Chnina est accusé d’avoir orchestré, avec Abdelhakim Sefrioui, une campagne de cyberharcèlement contre le professeur. Il l’a pris pour cible dans des vidéos, mentionnant son nom et celui du collège. Brahim Chnina a également eu neuf échanges téléphoniques avec le terroriste Abdoullack Anzorov entre le 9 et le 13 octobre. En détention depuis octobre 2020, il se présente comme une victime, rejetant toute responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés.

Abdelhakim Sefrioui

Ce Franco-Marocain de 65 ans est un militant islamiste et fondateur du collectif pro-Hamas Cheikh Yassine, dissous en octobre 2020. Abdelhakim Sefrioui est accusé d’avoir participé, avec Brahim Chnina, « la production et la diffusion de vidéos présentant des informations fausses ou déformées destinées à susciter un sentiment de haine » envers le professeur Samuel Paty. Jugé détenu, il risque 30 ans de prison. Ses avocats dénoncent « aberration intellectuelle et judiciaire », nier tout contact entre lui et l’agresseur. Dans sa vidéo, qui qualifiait Samuel Paty de « voyou » et dénoncé « la France de l’islamophobie ». Il lui explique qu’il voulait juste, avec Brahim Chnina, « obtenir des sanctions administratives » contre le professeur.

Priscilla Mangel

Elle est la seule femme parmi les accusés. Convertie à l’islam à 16 ans, Priscilla Mangel, aujourd’hui âgée de 36 ans, était mariée à Yacine Benhamouda, associé à la mouvance islamiste radicale. Elle a elle-même comparu dans plusieurs procédures antiterroristes. Le parquet lui reproche d’avoir échangé discrètement sur Twitter avec Abdoullakh Anzorov, présentant le parcours de Samuel Paty comme « l’illustration de la guerre menée par les institutions républicaines contre les musulmans ». Ces messages auraient « confortable » l’agresseur dans son projet. Depuis le 25 juin 2021, elle est sous contrôle judiciaire.

Yusuf Cinar

Ce ressortissant turc de 22 ans est accusé d’avoir partagé avec Abdoullakh Anzorov un groupe Snapchat baptisé « Zbrr » dédié à la propagande jihadiste. Ce groupe a diffusé, après l’attaque, le message de protestation d’Anzorov ainsi que des photos du corps de Samuel Paty, suivis d’hommages à l’agresseur. Déscolarisé à 14 ans, Yusuf Cinar vivait avant son incarcération en octobre 2020, principalement du trafic de drogue. Sa détention a été marquée par plusieurs incidents.

Ismaïl Gamaev

Agé de 22 ans, ce Russe d’origine tchétchène est entré illégalement en France en 2013 et bénéficiait du statut de réfugié jusqu’en 2020. Le parquet lui reproche d’avoir activement participé à un groupe Snapchat avec Abdoullakh Anzorov, où s’effectuaient des échanges de messages à contenu jihadiste. Il aurait notamment « confortable » Anzorov dans son plan d’assassinat. Après la diffusion des images de l’attaque sur son groupe Snapchat appelé « Étudiants en médecine », Gamaev a réagi avec des smileys souriants. Il est actuellement sous contrôle judiciaire après deux ans de détention.

Louqmane Ingar

Il est accusé d’avoir administré et participé activement au même groupe Snapchat qu’Ismaïl Gamaev, où s’échangeaient des contenus djihadistes. Selon le parquet, cet homme de 22 ans envisageait de quitter la France pour rejoindre l’Afghanistan ou la Syrie dans les rangs d’une organisation terroriste. Après un an de détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire le 10 novembre 2021.

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