Les images du cercueil du pape le montrent entouré de gardes suisses, avec une tenue jaune et bleue.
Ils font partie de la force militaire responsable de la sécurité au Vatican depuis le XVIe siècle.
Ils ont suivi François dans tous ses voyages, jusqu’à développer une relation personnelle avec lui.
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Mort du pape François
Cane à la main, ils sont reconnaissables par leur tenue aux manches gonflées, jaunes et bleues, et leur chapeau de bicorne surmonté d’une imposante plume rouge. Les gardes suisses connaissent le Vatican comme leur poche. Ils ont été responsables de 1506 de la sécurité du plus petit État du monde, ainsi que de son chef, le pontife souverain. Depuis la mort du pape François le lundi 21 avril, ils doivent regarder son corps, comme nous pouvons le voir dans les premières images du cercueil publiées par le Vatican.
Des soldats suisses considéraient « invincible »
Inconnu, la garde suisse pontificale, qui travaille en collaboration avec le Gendarmerie du Vatican, est en réalité la plus ancienne armée du monde. Fondée par le pape Jules II le 22 janvier 1506, il est également l’un des plus limités, composés de 135 soldats. Le choix des mercenaires du canton suisse d’Uri ne doit rien au hasard. « Les soldats suisses, en raison de leur force d’âme, de leurs nobles sentiments et de leur fidélité proverbiale, étaient considérés comme invincibles »est-il détaillé sur le site Web de la garderie (Nouvelle fenêtre).
Plusieurs conditions doivent être remplies pour exercer cette fonction prestigieuse. Vous devez d’abord être un citoyen catholique pratiquant et suisse. Les femmes ne sont pas admises, ni des hommes en couple. « En entrant dans la garde, l’âge doit avoir entre 19 et 30 ans » Et ne mesurent pas moins de 1,74 m. Enfin, vous devez avoir la santé et une réputation « Impeccable » Et ayez votre permis de conduire. Si ces nombreuses exigences sont remplies, les candidats doivent être prêts à s’engager pendant au moins 26 mois.
Le pape était un grand amateur de football et l’équipe argentine. Nous avons parfois entendu les matchs de sa chambre
Le pape était un grand amateur de football et l’équipe argentine. Nous avons parfois entendu les matchs de sa chambre
Alain Miserez, garde de 2009 à 2014
En frottant les épaules avec le pape quotidiennement, ils ont développé au fil des ans une relation personnelle et même amicale, avec le chef de l’Église catholique. « C’était un homme très spontané et chaleureux qui avait un contact facile. Il n’avait pas peur de secouer les habitudes et s’est arrêté devant nous pour nous parler »a déclaré Nicolas Cervaz, garde suisse de 2012 à 2014, aux médias suisses 24 heures (Nouvelle fenêtre). Il se souvient en particulier un matin où il a été affecté devant la chambre du pape: « J’avais fini ma garde, il est sorti dans des tenues ordinaires et il m’a gentiment offert un cookie. J’ai été un peu pris dans le privé. »
Alain Miserrez, gardien de 2009 à 2014, a été au Vatican au moment du conclave qui a conduit à l’élection de Jorge Mario Bergoglio: « Ce conclave était fou. Très peu de gens parmi nous le connaissaient. Nous étions pendant des jours sur les pieds levés, prêts pour l’annonce. Lorsque nous avons entendu son nom, nous nous sommes tous regardés. » Il se souviendra particulièrement d’un homme accessible qui n’a jamais oublié son pays d’origine (Nouvelle fenêtre) :: « Le pape était un grand amateur de football et l’équipe argentine. Nous avons parfois entendu les matchs de sa chambre. C’était très touchant. »
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Malgré sa discrétion, la garde pontificale a parlé plusieurs fois ces dernières années. En 2014, Daniel Anrig a été retiré de ses fonctions par François en raison de sa supposée rigidité. En 1998, l’un des gardes a tué deux personnes avant de se suicider: le commandant Alois Estermann et son épouse vénézuélienne. L’enquête s’est terminée dans une vengeance orchestrée après le refus d’accorder au jeune homme la médaille du mérite.