Qui sont ceux qui profitent de ce début d’année 2024 ?
Alors que le printemps pointe le bout de son nez, il semble que le marché immobilier commence à montrer des signes de reprise.
La demande et les dossiers traités sont en hausse
Pierre-Étienne Beuvelet, PDG d’IN&FI Crédits, confirme une augmentation significative du nombre de prospects et de dossiers traités depuis le début de l’année par rapport à la fin de l’année dernière.
Cette tendance pourrait s’expliquer notamment par une baisse des taux d’intérêt des prêts immobiliers accordés aux emprunteurs immobiliers.
Sur 20 ans, le taux moyen est légèrement inférieur à 4 %, mais les meilleurs dossiers peuvent espérer obtenir 3,4 %. Sur 25 ans, les taux oscillent entre 3,6% et 4,1%.
Cette baisse des taux a permis aux ménages d’augmenter leur pouvoir d’achat immobilier d’environ 15 000 € en seulement quatre mois.
Les banques assouplissent leurs exigences
Autre bonne nouvelle pour les futurs acheteurs : les banques ont assoupli leurs critères d’octroi de crédit. En revanche, la proportion de prêts hors critères n’a augmenté que d’un point en un an.
Selon Cécile Roquelaure, directrice d’études chez Empruntis, courtier en prêts immobiliers, les banques sont en effet très enclines à accorder des crédits pour ne pas rater des opportunités, quitte à se retrouver submergées de dossiers.
L’apport personnel requis reste élevé, avec une moyenne de 66 000 € selon le courtier Eloa, soit un taux de cotisation moyen d’environ 20 %. Mais cette contribution a tout de même diminué de 20 000 € depuis le début de l’année.
Pour le les primo-accédants, qui ont été fortement impactés par le durcissement des conditions de crédit, cette baisse représente une diminution de 23 000 € sur la même période. Malgré cela, ils peinent encore à profiter pleinement des assouplissements accordés par les banques.
Les investisseurs profitent de la situation
Ce sont plutôt les investisseurs qui arrivent en tête. Un banquier d’une grande chaîne s’étonne : « On ne comprend pas ».
La baisse des taux et l’assouplissement des conditions favorisent en effet davantage les investisseurs que les primo-accédants, ces derniers ayant encore des difficultés à accéder à l’immobilier.
Il faut donc espérer que cette tendance se poursuive et que les banques continuent de faciliter l’accès au crédit pour permettre au plus grand nombre de profiter des opportunités offertes par le marché immobilier.
Le marché immobilier semble donc se redresser avec le début du printemps, grâce notamment à la baisse des taux d’intérêt et à un assouplissement des conditions imposées par les banques.