Qui sera le « buste » de la Draft NBA 2024 ?

La Draft NBA 2024, c’est demain ! Et comme chaque année, un rookie décevra forcément les attentes, devenant potentiellement le « buste » de sa cuvée. Quel jeune faut-il absolument éviter en tête de la Draft ? Voici nos prédictions.

Nicolas M.

Rob Dillingham : Parfois projeté dans le Top 10 de la Draft NBA 2024, Dillingham a les mains pleines de basket. Le problème, c’est que le talent ne suffit parfois pas pour faire une grande carrière en NBA. Avec son petit 1m85 et à peine 74 kilos mouillés, Dillingham risque de souffrir physiquement au plus haut niveau, et cela se voyait particulièrement en défense. On sait que dans la NBA d’aujourd’hui, quand on est petit et qu’on est constamment visé, ça peut vite devenir compliqué de rester sur le terrain. Et quand nous ne sommes pas sur le terrain…

Alexandre T.

Zach Edey : Beaucoup de doutes concernant le double meilleur joueur de l’année en NCAA. Le talent est là, il est gigantesque, il peut gagner des mètres dans la peinture et c’est un bloqueur talentueux mais il y a tellement d’incertitude quant à sa capacité à percer en NBA. Déjà, sa mobilité pourrait poser un gros problème. Trop lourd, trop lent pour sortir large et les coachs NBA le remarqueront évidemment. Il me rappelle un peu Boban Marjanovic, capable de produire de gros chiffres mais dont les capacités ne correspondent pas vraiment à une NBA qui aime jouer toujours plus vite. Le buste est peut-être un mot fort, cela dépendra surtout de sa place dans le millésime.

rouge-gorge

Donovan Clingan : J’ai l’impression que le fantasme représenté par la saison rookie de Derek Lively II l’aide à gravir la hiérarchie de cette draft. Un jeune pivot défensif capable de déjà prendre de la place dans les raquettes NBA. Sauf que Clingan a profité d’un super système dans le Connecticut, il va moins vite, saute moins haut, a un moins bon moteur et est plus fragile que le pivot de Dallas. Offensivement rien de brillant et j’ai l’impression que pour exister réellement au niveau supérieur, il faudrait qu’il gagne énormément en mobilité, pas évident avec ses 125 kilos. En espérant bien sûr qu’il me fasse mentir.

julien

Cody Williams a peut-être du potentiel, mais il faudra être très patient à mon avis. Si on le juge dans 1 ou 2 ans, le frère de Jalen pourra être considéré comme un joli buste. Tout d’abord, je ne le vois pas réussir à être un bon shooteur à 3 points en NBA au début. Le volume NCAA est très faible, quasi inexistant en dehors des dribbles et le Draft Combine n’a rassuré personne. Même s’il ne semble même pas prêt physiquement et que son attaque reste entourée de points d’interrogation, je pense que Cody Williams aura du mal et devra énormément s’améliorer pour être utile sur un parquet NBA.

Céleste

Reed Sheppard représentera un flop comme on en a rarement vu dans l’histoire de la NBA. Les joueurs de moins de 1m91 représentent peut-être un peu plus de 10% du contingent des joueurs NBA, et ce n’est un secret pour personne, ils n’ont plus vraiment d’avenir en NBA. Alors quand on voit un joueur d’1m87 avec une allonge ridicule de 2m37 et des capacités athlétiques médiocres, on a du mal à croire qu’il va accomplir quoi que ce soit au niveau supérieur. Oui, Stephen Curry a un profil similaire, mais Stephen Curry est plus grand, déjà mieux tiré à son âge et était plus athlétique. C’est une réalité, les profils de pur shooter au moment de la Draft parviennent rarement à s’imposer en NBA, lorsqu’ils sont confrontés à la ligne arrière et aux défenses plus grosses. Rappelez-vous ce qui est arrivé à Gradey Dick.

Clément

Ron Holland : Je ne sais pas, je ne le ressens pas vraiment. Alors d’accord, sa défense pourrait bien devenir l’élite de la ligue, mais le combo manque de tirs – un volume élevé de revirements pourrait lui être préjudiciable, du moins à court terme, en NBA. Sauf que dans un championnat où le tir à longue distance est roi, il va falloir se faire violence pour ne pas disparaître comme François. De plus, j’ai des doutes sur les anciens pensionnaires de la G-League Ignite, et Ron Holland ne fait malheureusement pas exception. J’espère sincèrement qu’il me fera passer pour un idiot 2 ans plus tard, mais pour l’instant j’ai du mal à avoir pleinement confiance en son évolution.