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qui remplacera le leader influent du Hezbollah ?

En attendant une nouvelle nomination, l’actuel numéro deux du mouvement islamiste pro-iranien, Naïm Qassem, devrait prendre la relève.

Et maintenant, que va-t-il se passer ? Deux jours après la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah lors d’une frappe israélienne près de Beyrouth, de nombreuses questions restent sans réponse sur l’avenir du mouvement pro-iranien.

La mort vendredi de celui qui était considéré comme l’homme le plus puissant du Liban constitue une victoire majeure pour Israël contre l’Iran et ses alliés, mais plonge la région dans l’inconnu.

Le Hezbollah décimé

Selon l’armée israélienne, « la plupart » des hauts dirigeants du Hezbollah ont été tués lors d’opérations israéliennes ces derniers mois. C’est en janvier dernier que les premières opérations ont été menées par Tsahal.

L’attaque contre Nasrallah « était très sophistiquée. Elle démontre non seulement d’énormes capacités technologiques mais aussi l’étendue avec laquelle Israël a infiltré le Hezbollah », explique James Dorsey, chercheur à l’Institut du Moyen-Orient de l’Université nationale de Singapour. .

Depuis BFMTV, Laurent Hauben, grand reporter et ancien correspondant à Jérusalem et au Moyen-Orient, estime que la reconstruction du Hezbollah prendra du temps, mais semble inévitable.

L’Iran restera pour le moment très en retrait et laissera le Hezbollah se reconstituer, laissera les Houthis, les forces chiites en Irak, partir. Je ne vois pas pourquoi ce combat s’arrêterait », analyse-t-il.

Cousin

En revanche, rien n’est encore clair quant au nom du remplaçant de Hassan Nasrallah. Hachem Safieddine, figure éminente du Hezbollah, apparaît comme un successeur potentiel à son cousin.

Le Conseil de la Choura, l’instance suprême du parti, devrait prochainement élire le successeur du charismatique Hassan Nasrallah. Hachem Safieddine est « le candidat le plus probable » pour remporter ce scrutin, a déclaré à l’AFP une source proche du Hezbollah.

En attendant, l’actuel numéro deux du mouvement islamiste pro-iranien, Naïm Qassem, devrait prendre la tête du mouvement.

Parent éloigné de Hassan Nasrallah, 64 ans, avec qui la ressemblance est frappante, Hachem Safieddine est de quelques années son cadet.

Il a étudié la religion en Iran. Son fils est marié à Zeinab, fille du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué en 2020 lors d’une frappe américaine en Irak. Soleimani était le chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, responsable des opérations extérieures.

Safieddine est l’un des membres les plus importants du Conseil de la Choura. Comme Nasrallah, il porte le turban noir des Sayyed, les descendants du prophète Mahomet, auquel il revendique son appartenance.

«Beaucoup d’autorité»

« Depuis plusieurs années, des rumeurs circulent selon lesquelles Hachem Safieddine serait le candidat le plus susceptible de réussir » Hassan Nasrallah, explique Amal Saad, spécialiste du Hezbollah et maître de conférences à l’université de Cardiff.

Parmi les conditions à remplir pour prendre les rênes du mouvement, explique le chercheur, il faut « être membre du Conseil de la Choura », qui comprend sept personnes, et « être une personnalité religieuse ».

Cependant, Safieddine a « beaucoup d’autorité », affirme-t-elle, « ce qui fait de lui le candidat le plus fort ».

Contrairement à Hassan Nasrallah, qui est rarement apparu en public depuis la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, Safieddine est le visage du parti lors de nombreux événements politiques et religieux, et s’est récemment fait remarquer pour ses discours enflammés lors des funérailles. des commandants de parti tués par Israël.

Cammile Bussière

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