« Qui n’a jamais bu dans des verres Duralex à la cantine ? » : soulagement après le rachat de l’entreprise mythique
Après trois mois d’incertitude, le tribunal de commerce d’Orléans valide le projet de coopérative porté par les salariés de Duralex.A La Chapelle-Saint-Mesmin, siège du célèbre verrier français, la joie et le soulagement des habitants sont palpables.Une équipe de TF1 est partie à leur rencontre.
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Elle est appelée « la Tour Eiffel des plats » et pourtant, cette entreprise a bien failli disparaître. Mais depuis vendredi 26 avril, les habitants de la petite commune de La Chapelle-Saint-Mesmin ont retrouvé la paix : le tribunal de commerce d’Orléans a donné raison au projet de coopérative porté par les salariés de Duralex, entreprise française mondialement connue pour la qualité de ses produits. Au-delà des 266 emplois préservés, le sauvetage de l’usine est un soulagement pour toute une commune.
« Ils (les ouvriers, ndlr) viennent manger régulièrement, ce sont de très bons clients »,témoigne un restaurateur de La Chapelle-Saint-Mesmin, qui possède lui-même un important stock de verres Duralex. Pour lui, comme pour tous les autres commerçants de la ville, le maintien des emplois dans la verrerie est une bonne nouvelle pour son établissement. Les repas vendus aux salariés de l’usine représentent environ 20 % du chiffre d’affaires de ce restaurateur. « C’est le bassin d’emploi de la commune »confirme un autre riverain sur la place du marché.
« C’est aussi très pratique. Et c’est français, c’est de notre pays. »
Ici, la vaisselle Duralex est une institution depuis 1945. Jean-Michel ne s’en sépare jamais et la met même sur le marché : « C’est aussi très pratique. Et c’est français, c’est de notre pays », explique-t-il en passant devant les étals du marché. « C’est vrai qu’on en voit plus ici qu’ailleurs », répond un marchand de fruits secs et d’olives en servant ses produits dans un contenant de stockage. Une victoire pour les habitants et l’assurance de voir perdurer le savoir-faire français : « Qui n’a pas bu dans les verres Duralex de la cantine ? » résume une habitante venue faire ses courses.
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Après l’annonce de la bonne nouvelle, selon le quotidien local La République du Centre, la maire de la commune, Valérie Barthe-Cheneau, a également exprimé son enthousiasme : « Je me réjouis de cette décision, tant pour les salariés que pour ma ville. La SCOP était la seule offre qui garantissait le maintien de tous les emplois. Ce projet est une nouvelle voie, il faut remercier les présidents Bonneau et Grouard qui ont beaucoup travaillé. Ce fut intense, avec beaucoup d’anxiété, aujourd’hui c’est beaucoup de soulagement. » L’entreprise, qui faisait la fierté de la production industrielle française, est aujourd’hui aux mains de la Compagnie française du verre, également propriétaire de Pyrex, qu’elle a reprise en 2021, à la barre de ce même tribunal.