qui était Patrick Aznavour, son fils né d’une liaison extraconjugale décédé à l’âge de 25 ans ?
Dans le film « Monsieur Aznavour », les réalisateurs Mehdi Idir et Grand Corps Malade évoquent la relation du chanteur avec son fils, Patrick Aznavour, et la douleur qu’il a éprouvée au moment de sa mort, à seulement 25 ans.
Une douleur indescriptible. Attendu en salles à partir du 23 octobre, le film « Monsieur Aznavour » aborde de manière touchante la relation entre Charles Aznavour et son fils, Patrick, né en juillet 1951 de sa relation extraconjugale avec Arlette, une danseuse du cabaret Chez Lulu. Un enfant que la chanteuse avait proposé de reconnaître dès la naissance, ce qu’elle avait catégoriquement refusé, étant donné qu’il avait été conçu hors mariage. Quelque chose d’inconcevable pour elle.
Patrick héritera du prénom Bordais, celui du nouveau compagnon de sa mère, durant les premières années de sa vie. « Elle a rencontré l’homme qui l’aimait et qu’elle a épousé. Il a donné son nom à Patrick et je ne les ai plus jamais revus », indique Charles Aznavour dans ses mémoires. Lorsque cet homme a appris que le garçon n’était pas le sien, il a commencé à le maltraiter. Dix ans s’écouleront avant qu’Arlette renoue avec le chanteur, qui accepte de s’occuper de son fils biologique.
imprévisible et lointain
Charles Aznavour est alors marié à Evelyn Plessis, et tente de rattraper au maximum le temps perdu, à l’heure où sa carrière décolle. Le garçon affichait une personnalité imprévisible et distante. Le chanteur l’invitait parfois à l’accompagner dans ses tournées, pour constater que son fils était parti sans prévenir. « Il disparaissait d’un coup… Par exemple, je l’emmenais en tournée et il partait, il revenait à Paris », a-t-il expliqué.
Patrick Aznavour se verra proposer un appartement à Paris par son père, afin qu’il puisse être indépendant. Le jeune homme reste cependant solitaire, et ne se confie quasiment jamais sur sa vie privée. Il a été retrouvé mort à son domicile le 26 juin 1976, un mois après son décès. Une disparition dont Charles Aznavour ne se remettra jamais. «Je pleure à chaque fois», a-t-il confié à ce sujet. Si aucune autopsie n’est pratiquée, la cause du décès sera attribuée à l’usage de stupéfiants.
C’est dans la chanson « L’Aiguille », sortie en 1987, que Charles Aznavour exprime son chagrin d’avoir dû enterrer son enfant.
« Mon enfant, mon air pur, mon sang, mon espoir, mon ferment, mon avenir, ma chair, ma survie (…) L’aiguille dans ta veine éclatée (…) T’épinglant dans la nuit, sans vie. Je n’ai pas, sous vos rires, exprimé vos inquiétudes. Peut-être n’a-t-on pas assez dit : je t’aime, que tu as dû souffrir secrètement de problèmes. Maintenant c’est mon tour, perdu dans mes pourquoi », chantait-il alors.
