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Qui est Natalie Harp, 33 ans, l’assistante de Donald Trump qu’il considère « comme sa fille »

Qui est Natalie Harp, 33 ans, l’assistante de Donald Trump qu’il considère « comme sa fille »

Elle est appelée à jouer un rôle « potentiellement influent » à la Maison Blanche, New York TimesLundi 25 novembre. Portrait de l’un des plus fidèles conseillers du futur président des Etats-Unis.

Donald Trump aurait déclaré un jour qu’elle était « le seul membre de son équipe à se soucier de lui ». L’un des rares à être resté à ses côtés contre vents et marées, malgré les poursuites judiciaires et les scandales retentissants dont il a été l’objet. Il la considérerait également « comme sa fille ». Au point que le site La coupe s’est demandé, mardi 26 novembre : Natalie Harp serait-elle « la femme la plus dévouée » de l’homme politique ? Après l’élection du nouveau président des Etats-Unis, officialisée mercredi 6 novembre, l’assistant de 33 ans s’apprête en tout cas à jouer un rôle « potentiellement influent » à la Maison Blanche, a révélé le New York Times Lundi 25 novembre.

Une erreur médicale

Son ascension s’explique tout d’abord par l’affection que lui porte Donald Trump. Tout commence en 2019, lorsque ce dernier regarde une intervention du Californien, invité sur le plateau de Fox News. La trentenaire le remercie alors de lui « avoir sauvé la vie ». Le politicien a effectivement signé la loi Droit d’essayerqui permet aux patients en phase terminale d’accéder à des thérapies expérimentales.

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Atteinte d’un cancer des os pendant « la majeure partie de sa vie », Natalie Harp en aurait elle-même bénéficié – sans toutefois préciser pour quel type de traitement elle a opté. La jeune femme raconte qu’en 2015, une infirmière a accidentellement mélangé son liquide intraveineux avec un échantillon d’eau stérile, ce qui a failli la tuer. Une erreur médicale qui aurait provoqué d’intenses douleurs, et l’aurait obligée à rester un moment en fauteuil roulant. Le jeune homme de 30 ans aurait également subi deux cycles de chimiothérapie qui n’ont pas fonctionné. Et se serait vu refuser l’accès aux essais cliniques – jusqu’à ce que la loi soit votée Droit d’essayer.

La Convention républicaine

Touché par les propos de la jeune femme, Donald Trump l’a invitée à prendre la parole en son nom lors de la Convention du parti républicain en 2020. Un discours au cours duquel Natalie Harp revient sur l’épisode douloureux qu’elle a traversé, exprimant une nouvelle fois sa gratitude envers l’homme politique.

Regard perçant, corps raide, débit saccadé… Celle qui est présentatrice de la chaîne d’extrême droite One America News déroule son histoire sans sourciller. «Je ne serais pas en vie aujourd’hui sans toi», commence la jeune femme, vêtue d’une robe rouge et de boucles blondes impeccables, en s’adressant à Donald Trump. Il y a 5 ans, je souffrais d’une maladie réputée mortelle. J’ai survécu. Mais on m’a diagnostiqué un cancer des os rare et en phase terminale.

Avant d’ajouter : « Les démocrates aiment parler des soins de santé comme d’un droit humain. Mais le droit à quoi ? (…) On m’a dit que j’étais un fardeau pour ma famille et mon pays, et qu’en choisissant de mourir tôt, je sauverais la vie d’autres personnes en conservant les ressources pour eux plutôt que pour eux. le gaspiller pour une cause perdue – la mienne. Et le trentenaire de conclure : « Personne ne voulait de moi pour les essais cliniques (…) Ils ne m’ont pas donné droit à un traitement expérimental, Monsieur le Président. Vous l’avez fait. Et sans vous, je serais mort en attendant que mes demandes soient approuvées.

« Mon chéri »

Trois mois plus tard, Donald Trump perdait l’élection présidentielle. Un verdict que Natalie Harp peine à accepter. Celui-ci relaie également de multiples théories du complot, assurant que la victoire de l’homme politique lui a été « volée ». Conquis par une telle fidélité, le principal parti décide de l’embaucher comme assistante. Natalie Harp a rapidement gagné l’affection de son patron, grâce à son « attitude pétillante et extravertie », qui aiderait Donald Trump à « rester de bonne humeur », confie le représentant du Texas Ronny Jackson au New York Times.

L’ancien futur président des Etats-Unis la surnommerait désormais « ma chérie », et la traiterait « comme sa fille ». En échange, Natalie Harp ferait preuve d’un dévouement sans faille. Au quotidien, cette dernière ne quitte pas d’un seul pas l’ancien magnat de l’immobilier. Elle serait allée jusqu’à trotter derrière sa voiturette de golf, lors d’une sortie en Écosse, pour lui montrer les publications les plus élogieuses à son sujet.

« L’Imprimante Humaine »

Il y a en effet une autre caractéristique de Natalie Harp que Donald Trump apprécierait particulièrement : son assistante ne le contredit jamais. Mieux encore, elle lui dirait ce qu’il veut entendre. Durant la campagne présidentielle, celui que certains de ses collègues surnommeraient « l’imprimeur humain » aurait suivi l’homme politique à longueur de journée, armé de son imprimante de poche et de son jeu de piles.

Le tout dans le but de lui fournir des versions papier d’articles et de posts élogieux à son sujet, en grande partie issus du site d’extrême droite. Expert de la passerelle : un média connu pour relayer les théories du complot et autres fausses alertes, précise le New York Times. La jeune femme serait d’ailleurs encline à publier sur les réseaux sociaux les moindres messages dictés par son patron.

Des salariés inquiets

Emil Bove et Natalie Harp, immortalisés à leur sortie de cour. (New York, 29 mai 2024.)
Bloomberg/Bloomberg via Getty Images

Un manque de filtres qui inquiéterait ses confrères. Ce dernier s’efforcerait en effet de canaliser le futur président. Une tâche rendue plus complexe par la présence de Natalie Harp, d’autant que l’assistante prenait parfois certaines libertés. Notamment celui d’organiser des interviews de Donald Trump sans en avertir ses attachés de presse.

L’équipe du chef de l’Etat aurait également été contrainte de rattraper certaines de ses dérapages. Il s’agit notamment de la jeune femme qui aurait appuyé sur le bouton « envoyer » alors que Donald Trump voulait exprimer sa colère par SMS à Miriam Adelson, une donatrice de sa campagne. Des messages dans lesquels il se plaint que le comité politique Preserve America, financé par le milliardaire, soit dirigé par des « RINO » : comprenez, des gens qui n’ont de républicain que le nom. Il a en outre affirmé que le défunt mari de Miriam Adelson n’aurait jamais embauché de tels managers. Des SMS qui ont failli coûter à l’homme d’affaires le soutien de l’un des plus gros donateurs de son parti. Des intermédiaires ont néanmoins travaillé à les réconcilier.

Les avocats de Donald Trump ont également été contraints d’intervenir pour lui demander de supprimer une publication sur son réseau social Truth, une illustration représentant le futur président brandissant une batte de baseball près du procureur Alvin L. Bragg, sur le point de l’inculper. Une image dont l’homme politique aurait pris conscience grâce à Natalie Harp. Elle aurait également publié sur la même plateforme, à la demande du républicain, plus de 40 messages contre E. Jean Carroll, qui accuse le républicain d’agression sexuelle. Plus récemment, Natalie Harp aurait publié ce qui restait un message privé du président ukrainien Volodymyr Zelensky, adressé à Donald Trump avant que les deux dirigeants ne se rencontrent pour la première fois depuis cinq ans.

Lettres de Natalie Harp

Peu importe : cela ne dérangerait pas Natalie Harp de briller. Celle dont le compte Instagram aux 3 900 abonnés est actuellement en mode privé – on peut néanmoins voir, sur sa photo de profil, une image de son discours à la Convention Les Républicains -, entend avant tout mettre en valeur ce patron qu’elle adore. Si l’on croit le New York TimesNatalie Harp aurait envoyé plusieurs lettres à Donald Trump, en 2023, dans lesquelles elle l’appellerait son « tuteur et protecteur dans cette vie ».

Elle aurait en outre écrit : « Vous êtes tout ce qui compte pour moi. » Ou : « Je ne voudrais jamais te décevoir. » Dans une autre lettre, elle aurait exprimé le souhait de revenir à « cette synergie » qui les unissait autrefois. « Je veux vous apporter de la joie, pour que nous ayons l’impression de pouvoir passer une journée sans jamais avoir à parler de travail », aurait-elle ajouté. Des liens indestructibles qui pourraient bien conduire Natalie Harp à atteindre les sommets. « A la Maison Blanche, Mme Harp est susceptible de jouer un rôle très différent de celui de n’importe quel conseiller présidentiel de l’histoire moderne », indique le quotidien américain. L’occasion de se réinventer aux côtés de celle qu’elle admire tant.

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