Qui est Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah libanais après la mort de Hassan Nasrallah
-/AFP
Le Hezbollah a déclaré ce mardi 29 octobre que Naïm Qassem avait été élu pour succéder à son chef, Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne à Beyrouth.
INTERNATIONAL – La tête de l’hydre a repoussé. Le Hezbollah libanais a annoncé ce mardi 29 octobre avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne pour succéder à Hassan Nasrallah, tué il y a plus d’un mois dans une frappe israélienne.
« Le Conseil de la Choura »l’organe directeur du Hezbollah« a accepté d’élire Cheikh Naïm Qassem secrétaire général du Hezbollah »a annoncé dans un communiqué le groupe islamiste chiite, en guerre contre Israël.
« Nomination temporaire » Et « pas pour longtemps »Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, n’a pas tardé à répondre sur X, ajoutant en hébreu dans un autre message : « le compte à rebours a commencé ».
Un parcours lié à celui de Hassan Nasrallah
Parlant français et anglais, Naïm Qassem est né en 1953 à Beyrouth dans une famille de Kfar Fila, un village du sud du Liban. Avant de rejoindre le Hezbollah, il avait rejoint les rangs de l’autre grand mouvement chiite, Amal.
Le parcours de cet homme de 71 ans à la barbe blanche et au crâne cerclé du turban blanc du clergé chiite est étroitement lié à celui d’Hassan Nasrallah. Comme ce dernier, Naïm Qassem fut l’un des fondateurs du Hezbollah en 1982. C’est en 1991 qu’il devient secrétaire général adjoint du mouvement, un an après les accords censés réconcilier les Libanais après la guerre civile (1975-1990). .
Lorsque le leader du mouvement, Abbas Moussaoui, fut assassiné lors d’un raid israélien en 1992, c’est Hassan Nasrallah qui prit les rênes du Hezbollah. Les deux hommes dirigent alors côte à côte une organisation armée qui, de décennie en décennie, acquiert une influence considérable. Jusqu’à devenir un acteur incontournable de la géopolitique au Moyen-Orient.
Membre du Conseil de la Choura, il gère également les questions politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, a indiqué à l’AFP une source proche de lui.
L’homme de lumière
Son visage est connu car il est le plus haut responsable du Hezbollah à continuer d’apparaître en public, rapportent les médias qataris. Al Jazira. Hassan Nasrallah a commencé à se cacher après la guerre de 2006 contre Israël.
Il privilégie les discours au ton sobre, lus en arabe classique, contrairement à l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui s’exprimait devant la caméra, dans des diatribes enflammées en dialecte libanais, parfois ponctuées d’ironie.
Le numéro deux du mouvement a pris la direction par intérim après la mort de Hassan Nasrallah. Il était apparu dans trois discours télévisés depuis la disparition du leader du Hezbollah, dont le dernier le 15 octobre. Il avait ensuite affirmé aux Israéliens que « la solution » qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du Hezbollah depuis un an a été « un cessez-le-feu »menacer, sinon, de frapper » partout « en Israël.
Pas favori pour devenir chef du Hezbollah
Marié et père de six enfants, Naïm Qassem est diplômé en chimie de l’Université Libanaise. Il a enseigné dans des lycées publics pendant six ans, selon sa biographie officielle. Elle dispose d’un réseau d’écoles fréquentées principalement par sa communauté, participant chaque année aux cérémonies de remise des diplômes. Il a également publié de nombreux livres sur l’éducation religieuse ainsi que des essais sur la politique, toujours selon son site officiel.
Le Hezbollah a déclaré que Naim Qassem avait été élu à ce poste en raison de son « adhésion aux principes et objectifs du Hezbollah ». En revanche, il n’était pas le favori pour occuper cette place de leader du mouvement. Hachem Safieddine, parent éloigné de Hassan Nasrallah, devait lui succéder. Mais celui qui était l’un des membres les plus importants du conseil de la Choura est mort lors d’une frappe israélienne fin octobre.
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes aériennes massives au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah, affirmant vouloir mettre fin aux tirs visant le nord de son territoire et permettre aux habitants de rentrer chez eux.
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